Des dizaines de scouts et guides unitaires de France aident, pendant les vacances de février, des gardes forestiers à planter de nouvelles essences d’arbres. 1:43
  • Copié
Louise Sallé , modifié à
Pour remercier le domaine de Chambord de les avoir hébergés l’été dernier à l’occasion du cinquantenaire de leur mouvement, des dizaines de scouts et guides unitaires de France aident, pendant les vacances de février, des gardes forestiers à planter de nouvelles essences d’arbres pour adapter cette forêt domaniale au changement climatique. 

Nos sols connaissent, à partir de ce mercredi, une période de répit. La raison : le retour tant attendu de la pluie qui met fin, temporairement, à une période de sécheresse intense et exceptionnelle cet hiver. Ce manque de précipitations est, entre autres, catastrophique pour nos forêts comme celle du château de Chambord, dans le Loir-et-Cher. Depuis plusieurs années déjà, les chênes pédonculés y pâtissent du changement climatique. À l’occasion de la journée mondiale du scoutisme, célébrée ce mercredi, et pour les remercier de les avoir hébergés lors d’un grand rassemblement cet été, des scouts aident des gardes forestiers à planter des arbres plus résistants au manque d’eau. L’objectif : introduire des chênes sessiles à la place des vieux chênes pédonculés du domaine, de plus en plus fragiles à cause de la sécheresse.

 

Les arbres de Chambord ont soif

À travers les branches mortes et les fougères séchées qui craquent sous ses bottes, Camille, 13 ans, foulard autour du cou et membre de l’équipe des kiwis, enfonce sa pelle. "Je creuse un trou de 30 centimètres de profondeur pour y introduire le plant et ses racines", explique-t-elle. Elle tasse la terre sous le regard attentif d'Enguerran de Leusse, technicien forestier du domaine de Chambord, qui supervise le travail des scouts filles - les guides. "Alors on tire légèrement sur le plant, on voit qu’il vient un peu…", remarque-t-il. "Ça veut dire que ça manque un peu de tassement", constate-t-il. Le plant dépasse à peine de terre… Difficile d’imaginer qu’il atteindra, un jour, la taille des chênes pédonculés encore debout autour de lui.

 

"C’est un signe flagrant du stress hydrique de l’arbre"

"Si on lève un peu les yeux vers les branches du sommet des arbres, on voit qu'il y a des branches mortes", reprend Enguerran. "Et ça, c'est un signe flagrant du stress de l'arbre", précise-t-il. "Le chêne pédonculé a la particularité de ne pas tolérer le manque d'eau l'été, donc l'idée, c'est de remplacer ces chênes pédonculés par des chênes sessiles qui tolèrent mieux la sécheresse", poursuit-il.

Marine, 16 ans, acquiesce. "On voit vraiment que le réchauffement climatique impacte beaucoup les forêts", déplore-t-elle. "Si on peut participer au renouvellement de ces forêts, ça peut être super", commente-t-elle avec enthousiasme. C’est donc avec le sourire, en chanson, que les guides s'attèlent à leur tâche.