Défenestrée par son compagnon, elle sera finalement totalement indemnisée

Mardi, le parquet d'Angers a estimé que la jeune femme devait finalement être totalement indemnisée.
Mardi, le parquet d'Angers a estimé que la jeune femme devait finalement être totalement indemnisée. © AFP
  • Copié
, modifié à
Aïda, une habitante du Mans restée paraplégique après que son compagnon l'ait jetée de la fenêtre du deuxième étage, sera finalement totalement indemnisée.

Début janvier, lorsque son histoire avait été révélée par Le Maine Libre, celle-ci avait choqué l'opinion publique. La secrétaire d'Etat à l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, s'en était également offusquée. La femme de 31 ans habitant le Mans, devenue paraplégique après avoir été défenestrée par son compagnon, condamné à 15 ans de prison, sera finalement totalement indemnisée, rapporte mercredi France Info.

En janvier, la Commission d'indemnisation des victimes avait estimé que la jeune femme était partiellement responsable de sa situation car le soir du drame, en août 2013, elle était retournée dormir chez elle. Celle-ci était sous l'emprise de stupéfiants et avait été accompagnée à la gare par des policiers pour prendre le train une heure plus tôt en direction d’Alençon, avant de prendre la décision de rentrer chez elle. La Commission avait alors refusé de l'indemniser complètement par le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions, le FGTI. Les avocats de la jeune femme avait fait appel.

"C'est un soulagement", a commenté l'avocat de la jeune femme

Mardi, le parquet d'Angers a estimé que la jeune femme devait finalement être totalement indemnisée, détaille France Info qui ajoute que le FGTI a confirmé cette information. Elle ne pourra toutefois toucher l'intégralité de l'indemnisation qu'après l'audience en appel prévue le 27 mai. 

"C'est un soulagement", a commenté mardi l'avocat de la victime, Me Matthias Jarry, sur France Info. "Dans le combat que l'on mène, on ne peut pas considérer qu'elle était à moitié victime ou en partie responsable de ce qui lui est arrivé".