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Tiphaine Dubuard / Crédits photo : QUENTIN BONADE-VERNAULT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Le 1er novembre marque le début de la trêve hivernale jusqu'au 31 mars. À partir de ce mercredi, les expulsions, coupures de gaz et d'électricité sont interdites à quelques exceptions près. Cette année, le nombre de loyers impayés a significativement augmenté.

Le mois de novembre marque le début de nouvelles règles avec notamment le début de la trêve hivernale. À ce jour, les expulsions, coupures de gaz et d'électricité sont interdites, à quelques exceptions près, jusqu'au 31 mars. Sauf que cette année, le nombre de loyers impayés a explosé. Crise et inflation obligent, de plus en plus de locataires sont incapables de faire face.

Augmentation des expulsions juste avant le début de la trêve

En Ile-de-France, les impayés d'au moins un mois ont été multipliés par quatre depuis mars 2020, selon les derniers chiffres Imodirect, une entreprise de gestion locative. D'après Arnaud Acquart, président d'Imodirect, la situation est préoccupante : "L'ensemble du territoire national s'approche des 4 % d'impayés. Ce sont des chiffres qui ne sont pas bons. Plus il va y avoir d'impayés sérieux dans le temps, forcément, à la fin, ça se termine par une expulsion".

Des expulsions de locataires confrontés à la hausse de leurs loyers et de leurs charges au moment où l'inflation réduit déjà leur pouvoir d'achat. Marie Rothhan, responsable à la Fondation Abbé Pierre, alerte sur une augmentation des expulsions juste avant le début de la trêve. "Chaque année, en octobre, il y a plus d'expulsions puisqu'il y a ensuite cette trêve de quelques mois et notamment des expulsions de ménages qui, jusqu'à présent bénéficiaient soit d'un sursis, soit d'une solution après l'expulsion", explique-t-elle.

Le phénomène pourrait s'intensifier l'année prochaine. La loi anti-squat réduira les délais de traitement des impayés de loyers.