drogue, trafic de drogue 1:27
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Charles Luylier (à Montpellier) / Crédits photo : SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP
Un mois après le début de l'opération "place nette XXL" qui mobilise plus de 55.000 policiers et gendarmes, le gouvernement se félicite d'avoir mené 4.000 interpellations et déféré 600 trafiquants. Mais sur le terrain, dans certains quartiers comme celui d'Aiguelongue à Montpellier, les dealers sont toujours présents.

Mettre un coup d'arrêt au trafic de drogue, rendre la vie des dealers impossible... Les promesses d'Emmanuel Macron ont-elles été tenues, un mois après le début de l'opération "place nette XXL" qui mobilise plus de 55.000 policiers et gendarmes ? Le gouvernement se félicite d'avoir mené 4.000 interpellations, déféré 600 trafiquants mais sur le terrain, les dealers sont toujours là. Europe 1 s'est rendue à Montpellier, dans le quartier sensible d'Aiguelongue.  

"Place nette, ça sert à rien franchement..."

"L'opération place nette, on s'en bat les co**lles", lance un jeune. Ici, la dizaine de très jeunes guetteurs a repris place en bas des immeubles et c'est l'un des grands du quartier qui encadre. "Mon rôle, c'est de commander les guetteurs. J'ai juste à poster les guetteurs le matin et le soir à les payer. Ils touchent 130 euros par jour", témoigne-t-il.

Sa juteuse activité ne s'est jamais vraiment arrêtée, car ici, c'est du deal 2.0. Après avoir exposé sa marchandise sur les réseaux sociaux, il dispatche ses livreurs, un peu comme un Uber Eats de la drogue. "Place nette, ça sert à rien franchement... On a des livraisons, des envois par colis, on ne fait pas que dû sur place", lance un dealer.

Un trafic qui atteint les 200.000 euros par mois

Les transactions sur place s'effectuent généralement devant une école maternelle située derrière la cité, au grand dam de cette institutrice pourtant pleine d'espoir avant le début de l'opération. "Ils sont entre le foyer de l'enfance et l'école maternelle. Les enfants voient ça et se questionnent. Ça montre le mauvais exemple, c'est dérangeant, c'est insécurisant", juge-t-elle. Un business loin d'être éteint : le chiffre d'affaires généré par la drogue atteint ici les 200.000 euros par mois.