Cybersécurité : enquête ouverte sur les documents de l'Otan volés au Portugal

Une centaine de documents officiels de l'Otan ont été mis en vente sur le dark web (Illustration).
Une centaine de documents officiels de l'Otan ont été mis en vente sur le dark web (Illustration). © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP
La justice portugaise a ouvert une enquête sur l'affaire des documents confidentiels envoyés par l'Otan au Portugal et retrouvés en vente sur internet à la suite d'un piratage informatique ciblant l'Etat-major des armées. Des centaines de documents confidentiels envoyés ont été retrouvés en vente sur le dark web.

La justice portugaise a ouvert une enquête sur l'affaire des documents confidentiels envoyés par l'Otan au Portugal et retrouvés en vente sur internet à la suite d'un piratage informatique ciblant l'Etat-major des armées, a indiqué mardi le ministère public. "Nous confirmons l'ouverture d'une enquête qui sera dirigée par le ministère public du Département central d'investigation et d'action pénale (DCIAP)", a indiqué à l'AFP un porte-parole du parquet.

Des documents officiels en vente sur le dark web

La réaction de la justice portugaise intervient après l'information rapportée jeudi par le quotidien Diario de Noticias selon laquelle des centaines de documents confidentiels envoyés par l'Otan au Portugal ont été retrouvés en vente sur le dark web. Ce vol de documents a eu lieu à la suite d'un piratage informatique "menée par des bots programmés pour détecter ce type de documents", visant l'Etat-major des armées et les services de renseignement militaire, d'après le journal portugais.

L'incident avait été détecté par le renseignement américain puis signalé aux autorités portugaises en août dernier par l'intermédiaire de l'ambassade américaine à Lisbonne. L'enquête des agences de cybersécurité portugaises aurait identifié l'Etat-major des armées, le renseignement militaire et un département du ministère de la Défense comme les cibles de la cyberattaque, a précisé le journal.

Interrogé par l'AFP, le cabinet du Premier ministre Antonio Costa a réitéré la réponse donnée au quotidien en soulignant que le gouvernement travaillait "pour que la crédibilité du Portugal, en tant que membre fondateur de l'Alliance atlantique, reste intacte". "A chaque fois qu'il y a un soupçon d'intrusion (...) la situation est longuement analysée" et des mesures sont prises pour "renforcer la sensibilisation à la cybersécurité", a ajouté le gouvernement, sans confirmer ni démentir que des documents avaient été volés.