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Delphine Schiltz, édité par Loane Nader // crédit photo : Thomas SAMSON / AFP , modifié à
C'est l'angoisse de tous les nouveaux parents : ne pas trouver de place en crèche pour leur bébé. Le secteur de la petite enfance manque cruellement de personnel et parents comme enfants en pâtissent. Ce jeudi, la Première ministre a annoncé le budget donné par le gouvernement pour créer un service public de la petite enfance, comme l'avait promis Emmanuel Macron.

Les places en crèches se raréfient et représentent de nombreux casses-têtes pour les nouveaux parents. Où faire garder son bébé lorsque chacun d'eux est au travail et que le personnel manque dans les établissements prévus à cet escient ? C'est justement le problème auquel Emmanuel Macron avait promis de s'attaquer lors de sa dernière campagne. Et chose promise, chose due : Élisabeth Borne dessine ce jeudi les contours de ce service public de la petite enfance, en annonçant une enveloppe de 5 milliards d'euros. 

100.000 places supplémentaires d'ici à 2027

Cette enveloppe servira donc à financer 100.000 places de crèches supplémentaires d'ici à 2027 et le double d'ici à 2030. Un effort conséquent pour Elsa Hervy, déléguée générale de la Fédération Française des Entreprises de Crèches, mais qui ne résout pas le problème de fond, c'est-à-dire la pénurie de personnel. "On attend que, en plus des 200.000 nouvelles places pour les familles, il y ait aussi des annonces en termes de nombre de places ouvertes dans les écoles de formation. Au cours des dix dernières années, on a augmenté les places de crèches de 30% et le nombre de places de formation de seulement 7%, c'est insuffisant.", relève-t-elle. 

"10.000 crèches n'accueillent pas d'enfants"

Une situation qui ne peut donc être arrangée si l'État n'investit pas davantage dans plus de main d'œuvre. "Aujourd'hui, on a 468.000 places de crèches existantes. Il y en a 10.000 qui n'accueillent pas d'enfants parce qu'il nous manque des professionnels", remarquent également Elsa Hervy.

Autre annonce prévue, celle de l'augmentation des aides de la caisse des allocations familiales (CAF) à destination les parents qui emploient une assistante maternelle pour garder leurs enfants. L'objectif que cette solution ne coûte pas plus cher qu'une crèche, ce qui pourrait soulager ceux qui ne résident pas en ville. 

Dernière question à régler : l'amélioration de la qualité d'accueil. Un rapport accablant de l'Igas avait pointé des faits de maltraitance en avril dernier dans certaines crèches, les contrôles pourraient ainsi être renforcés.