Les crèches privées, dans le viseur du gouvernement. Deux livres d'enquêtes sortent jeudi et vendredi pour dénoncer des faits de maltraitance repérés dans des crèches privées où les couches ne sont pas changées assez régulièrement et les portions de nourriture insuffisantes. Selon le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, il faut développer une "culture du contrôle" dans les crèches. Mais concrètement, pourquoi cette priorité ?
Des contrôles programmés
Beaucoup de chantiers ont déjà été lancés cet été. Pour revaloriser, recruter et mieux former le personnel, plus de 5 milliards d'euros ont déjà été annoncés. Mais l'autre réponse gouvernementale très attendue reste donc le renforcement des contrôles. Une mission nationale est en cours, car ces inspections sont malheureusement encore trop rares. "Les contrôles de la protection maternelle et infantile avec la caisse d'allocations familiales (CAF) sont toujours des contrôles avertis. Les administrations n'arrivent pas forcément de manière impromptue dans les services. Du coup, ils sont toujours annoncés. Et comme c'est une politique départementale, elle n'est pas égale aux quatre coins de la France", déplore Cyrille Godfroy, co-secrétaire général du Syndicat National des Professionnels de la Petite Enfance.
Ce sont donc des contrôles programmés, sans véritable cadre réglementaire. Ils sont effectués aussi de façon locale et donc irrégulière sur le territoire. Une harmonisation nationale et un renforcement des moyens humains pour réaliser ces inspections sont donc fortement souhaitables.