Crèches : pour Olivier Véran, il faut développer «une culture du contrôle»

Olivier Véran
Olivier Véran s'est exprimé devant la presse à l'issue du conseil des ministres. © XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
  • Copié
avec AFP / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Alors que deux livres d'enquêtes sortent jeudi et vendredi pour dénoncer des faits de maltraitance repérés dans des crèches privées, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a reconnu qu'il fallait "entrer pleinement dans la culture du contrôles" de ces établissements.

Il faut "entrer pleinement dans la culture du contrôle" des crèches, a reconnu mercredi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran en réaction aux pratiques de certaines crèches privées dénoncées dans un livre. "Il faut être capable de faire davantage de contrôles et dans tous les secteurs : les problématiques ne sont pas les mêmes selon qu'on s'adresse à une crèche publique, privée, associative ou micro-crèche", a plaidé Olivier Véran devant la presse à l'issue du conseil des ministres.

Un système "déshumanisé"

Nombre d'enfants accueillis supérieur aux places disponibles, portions de repas rationnées, soins minutés ... "Le prix du berceau" (Seuil), à paraître le 8 septembre, décrit un système "déshumanisé" basé sur la course au rendement et au remplissage, au détriment parfois du bien-être des enfants. "Il y a des problèmes qui peuvent être structurels dans la filière de la petite enfance, notamment l'attractivité des métiers, et des mesures fortes ont déjà été prises en matière de formation, en matière de qualité, en matière de rémunération", a assuré Olivier Véran, rappelant que "200 millions d'euros ont été mis sur la table pour augmenter des rémunérations". Mais "on n'est pas au bout de l'effort".

Le porte-parole du gouvernent a aussi souligné qu'il y avait déjà eu cette année "une enquête importante" diligentée par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). Mardi, LFI avait renouvelé sa proposition de création d'une commission d'enquête parlementaire sur les dérives supposées de ce secteur, sans à ce stade faire usage de son "droit de tirage", qui permet à chaque groupe politique de créer une commission d'enquête par session de sa seule initiative.