Stalingrad Paris 1:25
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Geoffrey Branger , modifié à
À Paris, près du métro Stalingrad, dans le 19eme arrondissement de Paris, le quotidien des riverains est de plus en plus difficile, en raison de la présence de consommateurs de crack. Une situation qui dure depuis plusieurs années, et que ne supportent plus les Parisiens qui vivent dans ce quartier.
REPORTAGE

Dans le 19eme arrondissement de Paris, près du métro Stalingrad, les riverains doivent tant bien que mal cohabiter avec dealers et consommateurs de drogues. Le crack, cette drogue dérivée de la cocaïne, bon marché, mais affreusement dangereuse pour la santé est au cœur des maux de ce quartier. Une situation qui dure depuis de nombreuses années, mais les réponses des pouvoirs publics ne sont pas suffisantes. Les habitants, au plus près du problème, sont exaspérés… Nuisances, intrusions, agressions, violences, peur, voilà le quotidien de ces parisiens qui n’en peuvent plus.

"C’est invivable ce quartier !" Adossé contre l’immeuble dont il est le gardien, Djamal surveille les allers et venues "Les consommateurs, il y a toujours des problèmes, ils se bagarrent entre eux, c’est le manque bien sûr, et puis ils rentrent même dans notre immeuble, une fois ils ont fait peur à ma femme."

Tous les soirs, le même scénario, vers 19-20 heures, dealers et consommateurs arrivent sur les quais du bassin de la Villette, ils sont au moins une cinquantaine. "On trouve des trucs comme ça ici, c’est la drogue justement ça, des fois on trouve des piqûres, il y a des gamins qui vont à l’école le matin et si on ne fait pas attention, s'ils la ramassent, ça y est hein !", s'inquiète Djamal.

"Nous ne pouvons plus sortir le soir"

Une situation de plus en plus difficile à vivre pour André, qui habite ici depuis 20 ans. "Nous avons aussi des gens qui nous agressent pour nous demander de l’argent, c’est proprement insupportable, nous ne pouvons plus sortir le soir, ça nous fait peur, ça nous inquiète !"

À part quelques rondes policières en journée, rien n’est mis en place pour aider ces Parisiens. "Je suis intervenu auprès de la mairie, je suis intervenu auprès du commissariat, j’ai saisi le procureur général, j’ai saisi le Préfet, personne ne me répond", regrette André.

À bout, les habitants de ce quartier vont prochainement diffuser une pétition afin d’interpeller les pouvoirs publics sur cette situation devenue invivable.