Côtes-d'Armor : 10 ans de réclusion requis pour viol contre le fondateur d'un centre de moto-cross

Michel Mérel encourt 20 ans de réclusion.
Michel Mérel encourt 20 ans de réclusion. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Michel Mérel avait été condamné en première instance à quatre ans de prison avec sursis pour agression sexuelle sur une élève mineure, mais acquitté des faits de viols sur une autre élève.

Dix ans de réclusion criminelle ont été requis vendredi contre Michel Mérel, fondateur d'un centre de motocross de haut niveau, accusé de viol sur une de ses élèves mineures et d'agression sexuelle sur une autre, devant la cour d'assises des Côtes-d'Armor.

Michel Mérel, 65 ans, fondateur du centre Merel Off Road établi en Loire-Atlantique, l'un des plus gros centres de motocross en France, avait été condamné en première instance en septembre 2015 par la cour d'assises de Loire-Atlantique à quatre ans de prison avec sursis pour agression sexuelle sur une élève mineure, mais acquitté des faits de viols sur l'autre élève.

L'avocat général demande un suivi judiciaire pendant 8 à 10 ans. Vendredi, l'avocat général a longuement insisté sur les faits de viols répétés et établis, selon le magistrat, à l'encontre de l'autre jeune sportive qui fréquentait le centre de Michel Mérel, l'un des trois en France à être labellisés. "Je ne comprends pas que la cour d'assises de Loire-Atlantique n'ait pas entendu la parole" de la jeune victime, a-t-il expliqué.

Rappelant que l'accusé n'avait pas de casier judiciaire avant cette affaire, qu'il avait un parcours de formateur sportif hors pair et qu'il était un homme "à la forte personnalité", l'avocat général a également demandé un suivi judiciaire pendant 8 à 10 ans ainsi que l'interdiction d'entrer en contact avec les deux victimes.

Le club sanctionné en 2017. Cet appel devait initialement se tenir il y a un an devant la cour d'assises des Côtes-d'Armor, pour des faits s'étalant sur plusieurs années à partir de 2006, mais le procès avait été reporté pour des raisons médicales.

En 2017, le ministère des Sports, qui indiquait avoir été tardivement informé du dépôt de plaintes contre Michel Mérel, avait annoncé que "le maintien de ce club comme structure d'excellence du projet de performance fédéral (PPF) 2017-2024" était "évidemment suspendu".

Le verdict est attendu vendredi soir. Michel Mérel encourt 20 ans de réclusion.