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Céline Brégand
La France est entrée en confinement mardi midi et les commerces alimentaires restent ouverts. A Nice, le boulanger Frédéric Roy a constaté une baisse de l'affluence depuis mercredi. Il explique jeudi sur Europe 1 les mesures qu'il a prises dans sa boulangerie pour éviter toute contamination au coronavirus. 
INTERVIEW

Alors que la France est entrée en confinement mardi midi et que de nombreux Français sont allés faire leurs provisions dans les supermarchés et les boulangeries, les commerçants ont pris leurs dispositions pour empêcher au maximum les contaminations au Covid-19. A l'image de Frédéric Roy, artisan-boulanger à Nice, qui a décidé de mettre la main à la pâte comme il l'explique sur Europe 1 jeudi. 

"J'ai pris le seau de peinture et j'ai fait des traces au sol pour que les gens puissent se responsabiliser et ne pas partager le virus", explique le boulanger. "Une fois qu'ils sont dans le magasin, je n'ai que deux personnes à la fois, qui viennent dans un sens pour entrer, dans un sens pour sortir. Comme ça ils ne se croisent pas de près", détaille-t-il. 

Masques, gants, pinces, désinfectant

Frédéric Roy a aussi installé "une grande plaque de plexiglas" entre les clients et sa femme, qui vend au magasin. Un copain tatoueur, qui a fermé son salon, lui a également donné ses masques. Le couple est donc équipé. "On a des gants, des pinces, et on désinfecte en permanence les outils et le matériel avec du désinfectant alimentaire. Et on change les gants à peu près tous les quarts d'heure", raconte le boulanger niçois. "Donc on essaie de faire au mieux qu'on peut pour parer au virus. Même si on sait qu'on ne sera jamais à 100% dans l'assurance d'y parvenir", reconnaît-il. 

 

Si nombreux de ses clients ont fait des provisions avant les annonces de confinement, depuis mercredi matin, "il n'y a plus d'affluence", constate Frédéric Roy. "Les gens ont fait du stock donc je pense que ça va être relativement calme pendant quelques jours. Et derrière, il faudra bien se réapprovisionner et on va partir sur un cycle normal. Mais en ayant moins de monde que d'habitude."