Dans ce cabinet parisien, la consigne est claire. 1:40
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Victor Dhollande, édité par Ugo Pascolo
Alors qu'Emmanuel Macron a annoncé la réquisition des masques pour équiper les professionnels de santé, les médecins généralistes estiment qu'ils ne disposent pas suffisamment d'équipements pour faire face au Covid-19. Ils pointent également un manque d'informations sur la prise en charge des patients.  
REPORTAGE

Ils sont en première ligne de défense contre la propagation de la maladie. Tandis que l'épidémie de coronavirus continue sa progression en France, les médecins généralistes sont-ils suffisamment équipés pour face faire à cette épidémie qui a déjà atteint 285 Français ? Même si Emmanuel Macron a annoncé mardi la réquisition des stocks et de la production des masques, et qu'ils peuvent aller en chercher dans les pharmacies, les généralistes estiment être sous-équipés.  

Un manque d'équipement...

Contrairement aux recommandations du ministère de la Santé, beaucoup de Français se ruent chez leur généraliste lorsqu'ils ont de la toux ou de la fièvre au lieu d'appeler le 15. Du coup, dans ce cabinet médical parisien dans lequel s'est rendu Europe 1, l'une des nouvelles missions de la secrétaire est... de faire le tri entre les patients, et de distribuer des masques aux patients suspects. Elle a même écrit sur une feuille des consignes demandant aux patients fiévreux de ne pas entrer dans la salle d'attente.

Alors pour faire face, le docteur Serge Gilberg a été obligé de faire des stocks de masques. Il a commencé a en entreposer il y a deux semaines, et même s'il a pu en récupérer cette semaine chez son pharmacien, il estime quand même qu'il manque "des lunettes de protection, et puis éventuellement des gants et des blouses". Les généralistes ont d'ailleurs saisi le tribunal administratif de Paris pour exiger de pouvoir se fournir en masques FFP2, ceux qui peuvent les protéger efficacement selon eux.

...et d'informations  

Autre point de tension dans la médecine de ville, le manque d'informations : les généralistes estiment que les consignes ne sont pas assez claires sur la gestion des patients, notamment sur le moment où ils doivent passer le relais aux hôpitaux, ou encore sur le type de patient qu'il faut surveiller.