école classe coronavirus 1:47
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, édité par Mathilde Durand , modifié à
La situation sanitaire se dégrade en France et le gouvernement envisage de nouvelles mesures pour lutter contre la propagation du Covid-19. L'hypothèse d'une nouvelle fermeture des établissements scolaires n'est pas exclue, mais les spécialistes sont formels : les écoles ne sont pas des foyers de contamination.
DÉCRYPTAGE

Couvre-feu étendu ou plus précoce, confinement localisé ou seulement le week-end : le gouvernement étudie différentes options pour tenter de limiter la propagation du Covid-19 en France. Alors que les indicateurs épidémiologiques se dégradent, les collèges, écoles ou lycées peuvent-ils rester ouverts ? Sont-ils des foyers de contaminations ? Selon les derniers chiffres de l'Education nationale, 27 écoles, collèges et lycées ont fermé pour des cas de coronavirus sur 61.500. Soit une proportion de 0,04% des établissements scolaires installés sur le territoire français. 

Ecoles ouvertes, lycées et facultés en distanciel 

Les spécialistes sont d'accords : ces contaminations sont sans doute sous-évaluées, mais il y a un consensus européen sur la question. Non, l'école n'est pas un lieu de "super contamination", comme l'explique Robert Cohen, pédiatre et infectiologue à l'hôpital de Créteil, mais il faut nuancer la situation des différents établissements scolaires.

"Clairement, il faut maintenir les écoles ouvertes parce qu'on sait que les enfants sont moins contaminés. Ils sont moins contaminants", assure-t-il. "Quand je parle des écoles, je ne parle pas des collèges, je ne parle pas des lycées, encore moins des facultés." 

Pour les collèges et surtout les lycées et facultés, les épidémiologistes s'accordent à dire qu'il faut agir. Passer tous les cours au lycée et à la fac en distanciel et renforcer le protocole sanitaire au collège, par exemple.

Le port du masque dès le CP ?

Enfin, le port du masque dès le CP, à l'image des mesures prises par l'Italie et l'Allemagne, pourrait être une solution. "Je ne vois pas ce qui s'oppose à certains principes de précaution et qu'on recommande du coup le port du masque, y compris aux enfants, à partir de six ans", explique l'épidémiologiste Dominique Costagliola. 

La question de la fermeture ou non des écoles est majeure pour le gouvernement. Un indice ne trompe pas : ces derniers jours, les conseillers politiques ont multiplié les coups de fil à la Société française de pédiatrie.