Coronavirus : "Les quinze premiers jours d'avril seront encore plus difficiles", prévient Philippe

Edouard Philippe donnait une conférence de presse, samedi.
Edouard Philippe donnait une conférence de presse, samedi. © AFP
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avec AFP , modifié à
Lors d'un point presse, samedi, le Premier ministre a tenu a faire un état des lieux sur l'épidémie de coronavirus qui traverse le pays et le monde. Alors que le confinement a été prolongé, Edouard Philippe a déclaré que les quinze premiers jours d'avril seraient encore plus durs que les deux semaines écoulées.

Samedi, le Premier ministre, Edouard Philippe, faisait le point sur l'épidémie de coronavirus et répondait aux questions des journalistes lors d'une conférence de presse. Alors que le confinement a été prolongé, il a déclaré : "les quinze premiers jours d'avril seront encore plus difficiles" que les deux semaines écoulées. "Le combat ne fait que commencer", a-t-il ajouté.

Lors de ce point d'information aux Français, tenu avec le ministre de la Santé Olivier Véran, le Premier ministre s'est félicité d'un "effort collectif" : "d'abord celui des soignants, admirables, courageux, engagés [...] mais aussi l'effort remarquable de ceux qui, en deuxième ligne, assurent la continuité de la vie de la nation".

"Inédit depuis plus d'un siècle"

Cartes et courbes de l'épidémie à l'appui, Edouard Philippe a rappelé les deux grands axes de la stratégie du gouvernement : "augmenter notre capacité d'accueil dans les services de réanimation" et "aplatir la courbe" de propagation du virus et de cas graves avec le confinement à domicile.
"Je ne laisserai personne dire qu'il y a eu du retard sur la prise de décision du confinement" à partir du 17 mars, et qui a été prolongé jusqu'au 15 avril, a affirmé le chef du gouvernement, rappelant le côté "inédit depuis plus d'un siècle" de cette "épidémie mondiale".

"Au moment où on a pris cette décision de confinement, il y avait moins de 8.000 cas sur le territoire national et moins de 200 morts de la maladie. Chacun pourra apprécier les moments où les gouvernements [étrangers] ont pris cette décision. Mais je ne laisserai personne dire qu'il y a eu du retard sur la prise de décision s'agissant du confinement", a-t-il insisté.

Près de 2.000 décès en France

Face aux critiques en provenance de l'opposition et d'une partie du corps médical, le Premier ministre a lancé : "le moment venu, nous tirerons ensemble les leçons de la crise. Je ne suis pas de ceux qui se défaussent face à leurs responsabilités. Certains pensent savoir parfaitement ce qu'il faudrait faire et n'hésitent pas à formuler des critiques a posteriori. Je leur laisse ce luxe".

Le dernier bilan officiel, vendredi, faisait état de près de 2.000 décès en France dus au coronavirus, dont près de 300 survenus en 24 heures.