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Jihane Bergaoui, édité par Rémi Duchemin
De retour de Venise, le maire de Voreppe, près de Grenoble, candidat à sa propre succession, est contraint de rester chez lui pendant deux semaines et de poursuivre sa campagne à distance. "C’est une expérience supplémentaire, qu’il faut prendre comme ça", réagit l’édile, philosophe, auprès d’Europe 1.
INTERVIEW

"C’est frustrant, c’est certain, mais il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur". Luc Rémond est dans une situation pour le moins singulière. Le maire de Voreppe, dans l’Isère, est candidat à sa propre succession, mais il est contraint de rester chez lui pendant 14 jours, en raison de l’épidémie de coronavirus. L’édile est en effet revenu lundi de Venise, où il a passé quatre jours avec son épouse pour le Carnaval. Le voilà donc confiné, comme le préconise le ministère de la Santé pour les personnes revenant de zones à risque.

"C’est une expérience supplémentaire, qu’il faut prendre comme ça", réagit, philosophe, le maire de cette commune de près de 9.000 habitants situé près de Grenoble. "Je limite les contacts au maximum, j’ai un stock de masques. Je fais essentiellement du télétravail, les rendez-vous que je peux par téléphone. Sinon, j’ai des équipiers très compétents qui iront distribuer les papiers et qui sont tout à fait capables de me suppléer, y compris dans la campagne."

Le premier tour des municipales ayant lieu le 15 mars, Luc Rémond ne pourra donc faire campagne sur le terrain que pendant une petite semaine. "Tous les jours, soit je rencontrerai des gens, soit j’irai dans les quartiers. Ce sera l’intensité de la dernière semaine", sourit l’élu. "Les Voreppins ont bien compris le problème. J’ai reçu beaucoup messages des uns et des autres qui montrent qu’ils comprennent la situation.", assure-t-il.