Coronavirus : comment les élèves peuvent suivre les cours à distance

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"Ma classe à la maison" : le ministère de l'Education a présenté lundi le dispositif prévu pour assurer la "continuité pédagogique" dans les écoles et les établissements scolaires fermés à cause du coronavirus. 

Assurer la continuer des cours pour les élèves en cas de fermeture d'établissement pour cause de coronavirus. Tel est l'objectif du ministère de l'Éducation nationale, qui a présenté lundi le dispositif "Ma classe à la maison", déployé par le Cned (Centre national d'enseignement à distance). Alors que plusieurs établissements sont fermés dans l'Oise et dans le Morbihan à cause du Covid-19 qui a fait lundi un troisième mort en France, le ministère a tenu à rassurer sur la continuité pédagogique pour les élèves qui se retrouveraient confinés chez eux. C'est ce qui a été expérimenté par le Cned en Chine, avec "plus de 2.000 élèves de l'enseignement français à l'étranger qui y ont recours tous les jours, avec satisfaction", selon la direction de l'enseignement scolaire. Présentation de ce dispositif.

Comment fonctionne "Ma classe à la maison" ?

Deux possibilités existent pour les élèves dont l'école est fermée et qui sont contraints d'étudier depuis chez eux : 

1. Des parcours pédagogiques "complètement adaptés" sont proposés par leurs professeurs aux élèves, qui leur permettent d'avancer en autonomie dans leur programme scolaire, détaille Edouard Jeffrey, directeur général de l'enseignement scolaire. Environ trois ou quatre heures sont ainsi proposées chaque jour dans des matières différentes (français, mathématiques, histoire-géographie, etc.), via la plateforme du Cned ou envoyés par mail aux élèves.

2. Une classe virtuelle est également disponible, "qui permettent aux professeurs et aux élèves d'interagir comme dans une classe, sauf que c'est par écran interposé", poursuit Edouard Jeffrey. "Un professeur dialogue de chez lui avec ses élèves". Chacun d'entre eux "peut compléter un tableau en direct, répondre à ses camarades, lever le doigt, poser une question, travailler sur un document, etc."

Comment on y a accès ?

Confinés, les élèves "continuent à apprendre, mais chez eux, à la maison, de manière un peu différente, via ce que leur professeur leur envoie par messagerie, par les espaces numériques de travail, ou via la plateforme du Cned", poursuit-il. Le chef d'établissement ou le directeur d'école envoie à l'élève et à sa famille l'adresse du site, et ensuite on s'y connecte tout simplement avec une adresse mail.

La plateforme est aujourd'hui ouverte à tous les élèves de l'académie d'Amiens dont les écoles ou établissements ont été fermés ; elle le sera dès mardi dans le Morbihan et pourra l'être pour tout élève qui se trouve empêché de suivre sa scolarité normalement. "Il y a moyen d'avoir six millions de connexions simultanées à l'heure actuelle, donc on a un peu de marge", assure Edouard Jeffrey. Cela nécessite simplement d'avoir un ordinateur, un smartphone ou une tablette, sans qu'il n'y ait besoin d'installer un logiciel. 

Pour les plus petits, il faut un adulte avec eux pour les accompagner. Pour les plus grands, en revanche, on est vraiment sur du travail en autonomie, avec ensuite l'interaction avec le professeur, y compris via la classe virtuelle qui permet de s'assurer que le jeune a bien suivi le cours et qu'il peut continuer à progresser.

Quels cours sont disponibles à distance ?

Pendant cette période de fermeture de l'école, comme c'est le cas actuellement dans le département de l'Oise ou dans le Morbihan, l'idée est de pouvoir faire un mix entre le travail en autonomie et le travail accompagné, via ces classes virtuelles. Et pour le moment, les cours des programmes des premier et deuxième trimestres des classes des grandes sections de la maternelle jusqu'à la terminale sont disponibles en ligne. Mais si cette période devait s'allonger, le Cned assure déjà qu'il pourrait sans problème déployer les cours du troisième trimestre.

Cela nécessite une certaine organisation, pour le chef d'établissement. C'est lui qui régule les choses, pour faire en sorte que le professeur de français et de mathématiques n'ouvrent pas leur classe virtuelle au même moment.