Corinne Lepage, Europe 1, 1280 1:26
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Grégoire Duhourcau , modifié à
Interrogée par Pierre de Vilno sur Europe 1, l'ancienne ministre de l'Environnement se dit "pour une taxe carbone", à condition qu'elle soit "totalement allouée" au développement des énergies renouvelables.
INTERVIEW

C'est la taxe carbone qui est à l'origine du mouvement social des "gilets jaunes". Enterrée pour calmer la crise, elle s'est réinvitée dans le débat, avec l'idée d'une taxe carbone flottante, qui pourrait varier en fonction des cours mondiaux du pétrole. L'ancienne ministre de l'Environnement (1995-1997) Corinne Lepage n'est "pas certaine" que cela soit la solution miracle.

Une taxe carbone qui s'appliquerait également à "l'aérien" et au "transport maritime". "Je suis pour une taxe carbone, tout simplement, parce qu'il faut que ce que nous coûtons à la société, nous le payions quelque part", a-t-elle affirmé au micro de Pierre de Vilno sur Europe 1. Cela signifie donc pour elle, "une taxe carbone aussi pour l'aérien qui ne paie rien du tout", ainsi que "pour le transport maritime, qui fait des efforts mais qui ne paie pas grand chose".

Au-delà de cela, elle estime qu'il est nécessaire d'expliquer à la population à quoi va servir l'argent récolté grâce à cette taxe : "On ne peut pas parler de taxe, si on ne parle pas en même temps de l’usage que l’on va en faire." "Si c'est pour partir dans le trou sans fond de la dette publique, très franchement, il vaut mieux faire autre chose", juge-t-elle par ailleurs.

>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Pierre de Vilno sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

Une taxe "totalement allouée" au développement des énergies renouvelables. Pour Corinne Lepage, il est donc nécessaire que cette taxation soit "totalement allouée" au développement des énergies renouvelables, juge-t-elle. L'idée serait donc notamment de donner "la possibilité d'avoir des véhicules peu consommateurs hybrides" ou de "se chauffer différemment en économisant beaucoup plus d'énergie".