Conflit social à l'hôpital psy de Rouen : accord trouvé entre syndicats et direction

L'intersyndicale mobilisée depuis le 22 mars réclamait au départ 52 postes. Des salariés étaient en grève de la faim, depuis le 21 mai pour certains.
L'intersyndicale mobilisée depuis le 22 mars réclamait au départ 52 postes. Des salariés étaient en grève de la faim, depuis le 21 mai pour certains. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'accord porte sur la création de 30 postes et d'une unité pour adolescents dans cet établissement où quatre salariés avaient entamé une grève de la faim depuis mai. 

Un compromis a été trouvé entre l'intersyndicale de l'hôpital psychiatrique de Rouen, où des salariés étaient en grève de la faim pour demander des créations de postes, et l'Agence régionale de santé (ARS), a indiqué vendredi l'ARS.

La CFDT a confirmé qu'un accord avait été trouvé. Sébastien Ascoet, délégué syndical CGT, qui participait aux négociations, a précisé que l'accord portait notamment sur la création de 30 postes et d'une unité pour adolescents. L'intersyndicale mobilisée depuis le 22 mars réclamait au départ 52 postes. Le mouvement s'était durci le 21 mai quand des soignants et un ambulancier s'étaient mis en grève de la faim. Trois d'entre eux ont été hospitalisés en début de semaine. L'ARS n'a pas confirmé dans l'immédiat le contenu de l'accord mais a promis de le révéler par le biais d'un communiqué.

Une première rencontre qui s'était "très mal déroulée". Selon la CGT, l'accord comprend aussi la création d'une unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA), c'est-à-dire une unité qui prend en charge des personnes incarcérées nécessitant des soins psychiatriques en hospitalisation complète. Cet accord est l'aboutissement d'une session de négociations menée jeudi de 14h30 à 21 heures puis de vendredi 10 heures jusqu'au début d'après-midi. Une toute première rencontre avait eu lieu mercredi mais elle s'était "très mal déroulée", selon l'intersyndicale.

Une manifestation de soutien vendredi matin. Selon la CGT, plus de 120 personnes ont encore manifesté vendredi matin leur soutien à l'intersyndicale devant l'hôpital où se tenaient les discussions. Les grévistes dénonçaient une "surpopulation chronique" et une "dégradation des conditions de travail et d'accueil" dans cet établissement. L'hôpital dit du Rouvray, situé à Sotteville-lès-Rouen, dans la banlieue de Rouen, est le troisième hôpital psychiatrique de France en nombre de patients, selon l'ARS.

Le 24 mai, la direction avait estimé qu'il n'y avait "plus de suroccupation dans l'établissement à la suite d'un ensemble d'actions mises en place le 15 avril". La direction avait notamment annoncé l'embauche de cinq contractuels, un chiffre jugé "ridicule" par les syndicats.