Hôpital psy de Rouen : suspension des négociations qui reprendront vendredi

(Photo d'illustration)
(Photo d'illustration) © AFP
  • Copié
avec AFP
Les négociations ont été suspendues jeudi soir et reprendront vendredi à 10h.

Les négociations entre l'Agence régionale de santé (ARS) et l'intersyndicale de l'hôpital psychiatrique de Rouen, dont quatre agents sont toujours en grève de la faim, ont été suspendues jeudi soir et reprendront vendredi à 10h, ont indiqué des sources concordantes.

"Les discussions se sont déroulées dans une ambiance de travail, on nous a proposé la création de 26 postes et nous avons suspendu les négociations vers 21h pour les reprendre demain à 10h", a indiqué Jean-Yves Herment, secrétaire CFDT du CHSCT, qui a été en grève de la faim jusqu'à lundi. "Ce n'est pas satisfaisant, c'est bien en-deçà de nos attentes", a-t-il ajouté. La direction de l'ARS a confirmé la nouvelle réunion prévue vendredi, sans faire de commentaires sur les discussions.

L'intersyndicale réclame la création de 52 postes. Mercredi, Jean-Yves Herment avait exprimé sa colère après une première rencontre qui s'était, selon lui, "très mal déroulée". Les négociations ont repris jeudi à 14h30 en présence de la directrice de l'ARS de Normandie, Christine Gardel. L'intersyndicale CFDT, CGT et CFTC réclame la création de 52 postes d'aides-soignants et d'infirmiers dans cet hôpital public de Sotteville-lès-Rouen, en banlieue rouennaise, afin de faire face à une "surpopulation chronique" et à une "dégradation des conditions de travail et d'accueil".

En grève de la faim depuis 15 jours. Quatre agents sont toujours en grève de la fin dont certains depuis le 21 mai. "On est loin du compte. Ce qui compte c'est le nombre de postes qui nous sera alloué car beaucoup de choses annoncées étaient en fait déjà prévues", a réagi Bruno Fresnard, délégué CGT. En grève de la fin depuis 15 jours, il dit avoir perdu 14 kilos, mais garde "le moral et la détermination".

Parvenir à une sortie de crise "d'ici à 48h". Jeudi matin, près de 150 personnes ont manifesté devant l'antenne rouennaise de l'ARS en soutien aux grévistes de la faim, dans une atmosphère tendue, selon la police. Un peu plus tôt, les grévistes s'étaient associés à des blocages organisés par des cheminots, qui ont fortement perturbé la circulation à Rouen. En fin de matinée, une délégation de grévistes de l'hôpital a été reçue à la préfecture avec Christine Gardel et la réunion a abouti au rendez-vous de 14h30 à l'hôpital psychiatrique du Rouvray.

"L'objectif est de parvenir à une sortie de crise d'ici à 48h. On est tous d'accord pour dire que la grève de la faim doit cesser avant la fin de la semaine", avait expliqué Jeran-Yves Herment.
Les grévistes sont mobilisés à travers différentes actions depuis le 22 mars. Le 24 mai, la direction avait estimé qu'il n'y avait "plus de suroccupation dans l'établissement à la suite d'un ensemble d'actions mises en place le 15 avril". La direction avait notamment annoncé l'embauche de cinq contractuels, un chiffre jugé "ridicule" par les syndicats.