centre entraînement OM BORIS HORVAT / AFP 2:00
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Nathalie Chevance, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
L'Olympique de Marseille a mis à disposition 46 chambres de son centre d'entraînement pour accueillir des femmes victimes de violences. "Une bouteille d'oxygène" pour la président de SOS femmes 13, dans une période où les hébergements d'urgence sont souvent saturés.

En France, la hausse des violences intrafamiliales dues en confinement lié au coronavirus suscite de grandes inquiétudes. A Marseille, c'est une institution qui a décidé d'apporter son aide : l'Olympique de Marseille met en effet à disposition 46 chambres de son centre d'entraînement, inoccupées puisque le club est à l'arrêt. Depuis quelques jours, une quinzaine de femmes victimes de violences, certaines accompagnées de leurs enfants, se sont installées dans le cadre verdoyant de la Commanderie.

Chambre, salle de bain, restauration : tout est pris en charge par le club, qui explique qu'il était impossible de rester les bras croisés dans ce centre d’entrainement désormais privé de joueurs. L'OM se charge donc de la logistique, de la sécurité, et le dispositif va monter en puissance dans les prochains jours, en liaison avec l’association SOS femmes 13.

"Une belle bouteille d'oxygène"

"C'est un partenariat exceptionnel, utile, pour avoir des places supplémentaires dans un moment où tous les dispositifs d'hébergements sont saturés", précise Valérie Secco, la présidente d'SOS femmes 13. "Cela donne du lest, c'est une belle bouteille d'oxygène. Sachant que l'OM offre des locaux qui étaient utilisés par des jeunes sportifs en formation, les conditions hôtelières et de restauration sont très satisfaisantes, en tout cas pour des hébergements d'urgence. On a besoin que les femmes aient des solutions de logement. Elles ont ici un endroit où elles peuvent être mises en sécurité."

Et l’OM multiplie les initiatives solidaires avec les Restos du cœur, comme une distribution de colis alimentaires pour les étudiants les plus précaires, en attendant que le stade Vélodrome se transforme, peut-être, en gigantesque centre de dépistage : c’est à l’étude avec les autorités.

Pour rappel, le numéro pour toutes les femmes victimes de violences est le 3919.