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Charles Guyard, édité par Pauline Rouquette
Dans un contexte de confinement, et alors que les forces de l'ordre sont passées mercredi à la phase répressive, certains fonctionnaires de police préfèrent encore la prévention à la répression, à l'instar de Pascal Burel, policier municipal en patrouille dans la commune de La Montagne, en Loire-Atlantique. 
REPORTAGE

Au deuxième jour de confinement total en France, les contrôles se durcissent, et les contraventions aussi. Le montant de l'amende en cas de non respect des règles de confinement, mises en place pour freiner la propagation du coronavirus, est passé de 38 euros à 135 euros. Dès mercredi, fini la pédagogie, place à la répression : 100.000 policiers et gendarmes sont déployés sur le territoire national pour faire respecter les consignes, et plusieurs centaines de personnes ont déjà été verbalisées.

Mais certains policiers préfèrent encore faire de la prévention, comme Europe 1 l'a constaté en Loire-Atlantique. 

"Vous avez le droit, mais il faut une attestation"

"Je vais vous inviter à rester chez vous". L'injonction, faite à une jeune femme venue se reposer dans le city-stade de La Montagne, en Loire-Atlantique, est prononcée par Pascal Burel, policier municipal en patrouille pour vérifier que les règles de confinement sont bien respectées.

Son credo : la prévention plutôt que la répression. Si au premier jour du confinement, mardi, la pédagogie était privilégiée, policiers et gendarmes ont désormais pour mission de verbaliser quiconque ne respecte pas les consignes. Mais Pascal Burel ne l'entend pas de cette oreille. Croisant un jeune homme lui assurant faire son sport et habiter à proximité, celui-ci prévient : "Vous avez le droit, mais il faut l'attestation parce que le risque, c'est une amende de 135 euros."

Moins de trafic de population... et de drogue

Prévenir plutôt que punir, c'est la posture adoptée par ce policier municipal qui a choisi de laisser une deuxième chance aux badauds pour s'assurer que tout le monde a bien compris les nouvelles restrictions de déplacements.

Dans le secteur, les contrôles demeurent plutôt rares, et les règles sont globalement respectées, ce qui peut expliquer la souplesse du fonctionnaire de police. Un policier qui constate déjà les effets positifs du confinement. "Qui dit confinement dit moins de trafic : trafic de population, mais aussi d'autres choses...", affirme-t-il en référence au trafic de drogue, fléau de plus en plus répandu dans la région, mais que la crise du coronavirus pourrait bien mettre à mal.