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Stéphane Place (à Bordeaux), édité par Wassila Belhacine , modifié à
26.000 réfugiés ukrainiens sont arrivés en France depuis le début du conflit. Près de 100.000 d'entre eux sont attendus en France selon le gouvernement. Pour les réfugiés déjà sur le territoire, les services de l'État s'organisent pour leur offrir une protection sociale et financière, comme à Bordeaux.
REPORTAGE

Cela fait désormais un mois que la guerre en Ukraine a débuté et plus de 26.000 réfugiés ukrainiens sont arrivés en France. À terme, près de 100.000 réfugiés ukrainiens sont attendus par le gouvernement. Ces réfugiés bénéficient d'une prise en charge immédiate grâce à un titre de séjour accordé dans tous les pays européens. Ce précieux sésame sonne le début d'un parcours pour ensuite trouver un logement, obtenir une protection sociale et une aide financière. 

Une carte de paiement consacrée 

Comme tous les après midi, une quarantaine de réfugiés ukrainiens sont accueillis ici, à la préfecture de la Gironde, avec un système de guichet unique : "C'est ici que nous prenons les empreintes digitales et on va éditer une autorisation provisoire de séjour renouvelable au bout de six mois, autant de fois que l'Europe accordera la protection", explique Marc Douchant, directeur de l'immigration au micro d'Europe 1.

Ce titre provisoire de séjour permet de déclencher la remise d'une carte de paiement : "Une carte qui leur permet de percevoir mensuellement une allocation", détaille Lydie Rouge, qui dirige l'Office français de l'immigration et de l'intégration à Bordeaux. 

Pour une famille composée de deux adultes et de deux enfants, la carte sera rechargée avec 700 euros par mois, explique-t-elle. "C'est une carte de paiement valable dans tous les magasins et elle ne nécessite pas de compte bancaire" ajoute Lydie Rouge.

"En Ukraine, même une vieille dame comme moi doit payer ses médicaments" 

Les réfugiés bénéficient également de la protection sociale française via la Caisse primaire d'assurance maladie. Un droit qui émeut fortement Nadia, grand-mère de 80 ans qui a fui l'Ukraine : "Merci ! C'est étonnant. En Ukraine, même une vieille dame comme moi doit payer ses médicaments. Pas comme ici en France."

Dans le hall de la préfecture, Pôle emploi a aussi ouvert un point d'accueil consulté par environ 30 % des réfugiés ukrainiens souhaitant trouver un travail, notamment dans le domaine de la santé.