L'unité CRS 8 se retrouve face à un terrain compliqué : la jungle. 1: 1:31
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Wilfried Devillers / Crédit photo : Patrick Meinhardt / AFP , modifié à
L'opération Wuambushu ne se passe pas tout à fait comme prévu. Parmi les difficultés rencontrées : l'expulsion des clandestins. Europe 1 s'est rendue aux abords d'un bidonville à Mayotte avec la CRS 8, unité spécialisée dans le maintien de l'ordre en milieu urbain. Si les Comores ont accepté de rouvrir leurs ports, la situation reste tendue sur le terrain. 

L'opération policière à Mayotte se poursuit dans un climat tendu, où les premiers bidonvilles ont été rasés. Europe 1 s'est rendue sur place, auprès de l'unité spécialisée dans le maintien de l'ordre en milieu urbain : la CRS 8. Loin du bitume et des rues dégagées de l'Hexagone, les policiers sont face à une masse verte et tropicale : la jungle. Malgré la réouverture des ports, les expulsions ne peuvent toujours pas reprendre car la compagnie maritime qui assure la liaison entre Mayotte et les Comores a annoncé suspendre les rotations jusqu'à nouvel ordre. Un autre problème persiste pour la brigade : la densité du terrain. 

Un manque de visibilité handicapant

"On a très peu de visibilité sur les îles, sur les ennemis. Ça arrive de partout", déplore le brigadier Alban. Ces derniers jours, les CRS 8 ont pour objectif de protéger un village proche de Tsoundzou, l'un des points les plus chauds de Mayotte. Ce vendredi après-midi, le calme devrait revenir après des jours d'affrontements contre des jeunes habitants du bidonville voisin. Néanmoins, le commandant Jean-Louis reste sur le qui-vive. "Dimanche dernier, on s'est rudement fait prendre à partie sur le secteur où nous sommes actuellement", confie-t-il. 

La mission de la brigade est donc d'adopter plusieurs stratégies pour mieux maîtriser le terrain. "La priorité pour nous, c'est d'aller prendre les points hauts, parce que c'est généralement ici qu'ils sont situés". Sous une chaleur écrasante, les CRS 8 abordent des techniques différentes et de nombreuses missions de reconnaissance pour se faire au terrain. Le commandant et sa brigade restent trois semaines de plus à Mayotte avant d'être relayés par d'autres membres de la CRS. 

D'autant que le référé liberté des 31 nouveaux réquérants du Talus 2, ce bidonville dont la destruction a été suspensdu, a été rejeté à ce vendredi matin à Mayotte. Les opérations de destruction reprendront rapidement. Un projet sur lequel les CRS 8 devraient être mobilisés.