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Europe1.fr , modifié à
Au micro de La France bouge, David Coti, président d'Algopack, nous explique comment son entreprise utilise des algues (invasives et dangereuses quand elles sont dans la nature) à la place du pétrole pour remplacer le plastique.
INTERVIEW

Remplacer du pétrole par des algues ? C'est le défi que s'est lancée Algopack, une PME qui développe une technologie pour remplacer le plastique issu du pétrole par une matière issue des algues brunes. Son président, David Coti, était lundi l'invité de La France bouge, sur Europe 1.

Des emballages et des pots de fleurs 

À l'origine, la technique servait à la fabrication de vitraux. Il s'agit d'utiliser des particules issues de micro-algues brunes, "moins chargées en eau que les algues vertes", de l'ordre de 90% au lieu 98%, détaille David Coti. Ces algues contiennent "beaucoup de fibres, ce qui permet de faire de la matière". Il y a aussi "des sucres qui permettent d'assurer la cohésion".

À partir de cette matière, l'entreprise fabrique de "l'Algoblend", un composant qui, mélangé avec un peu de pétrole, permet de fabriquer une substance s'approchant du plastique. On peut ainsi fabriquer des emballages, mais aussi des pots de fleur, par exemple, ce qui permet de mettre la plante directement en terre avec le pot, biodégradable.

"On résout le problème de la prolifération"

L'Algoblend a également une autre vertu : lutter contre la prolifération des algues brune, une espèce invasive. "On résout le problème de la prolifération" accru "depuis deux ans, avec un arrivage massive de pollution par les Caraïbes", décrit David Coti.

Algopack travaille d'ailleurs au développement de barrages, dont les grillages et les bouées seront fabriqués à base d'Algoblend. Le but : empêcher l'échouage des algues brunes, émettrices de gaz nocifs pour la santé, sur les plages et près des habitations. "Cela permettrait aussi d'avoir un approvisionnement en grande quantité", explique le chef d'entreprise.