La hausse du prix des transports ne ravit pas les Franciliens. 1:33
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Louise Douillet
Dans plusieurs villes françaises, le prix de l'abonnement aux transports en commun risque d'augmenter en raison de la hausse des prix de l'électricité et du gaz qui pèse sur les budgets et pose la question d’une répercussion sur les usagers. Une hausse du prix du passe Navigo a déjà été annoncée en Île-de-France.

À Lyon, à Paris... Quel est le tarif actuel d'un abonnement aux transports en commun ? Une chose est sûre, ce tarif va augmenter. La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, cherche 950 millions d'euros pour payer la facture d'électricité en 2023. L'une des pistes évoquées, une hausse du passe Navigo, qui passerait de 75 euros à 100 euros chaque mois. 

"Je vais devoir payer quoi qu'il arrive"

"Pour les banlieusards, le passe Navigo est vital", affirme Jeanne. Sans cette carte bleue et grise, elle ne peut tout simplement pas rejoindre la boutique de Châtelet Les Halles où elle travaille. "Moi, j'habite dans le 91, je vais devoir payer quoi qu'il arrive, je ne peux pas dire non. C'est juste un petit effort en plus", regrette-t-elle.

Difficile à accepter, surtout pour ceux qui, comme Michel, ne peuvent se tourner vers d'autres modes de transport. "On n'a pas réellement le choix. Personnellement, moi et mon collègue ici, on a une école qui se trouve dans le 77. De ce fait, on est obligé de prendre ce passe Navigo, on ne peut pas y aller à vélo. Sinon, je pense que je l'aurais fait, c'est à peu près 1h40 à vélo", explique-t-il.

Une dépense déjà élevée

Pour ceux venus de province comme Aya, le passe Navigo représente une dépense incompressible déjà très élevée. "C'est ma première année ici, en région parisienne. Avant, j'étais à Angers. Je payais 18 euros l'abonnement. Mon abonnement a déjà été multiplié par deux", constate-t-elle.

Reste à espérer que cette hausse tarifaire s'accompagnera d'une amélioration de la qualité de service. Les Franciliens réclament des transports plus propres, plus fiables, plus fréquents, moins bruyants. Reste à noter que la moitié de votre abonnement aux transports en commun doit être prise en charge par votre employeur.