Les Français sont autorisés à se déplacer pour des motifs impérieux, parmi lesquels figure le fait d'aller chercher ou déposer un enfant chez un(e) proche (photo d'illustration). 1:47
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Marion Gauthier, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
C'est l'un des motifs impérieux permettant de faire un voyage au-delà de 10 km : pour le début des vacances de Pâques, ce week-end, de nombreux parents prennent le train pour déposer leurs enfants chez des proches. Europe 1 a pris le train pour La Rochelle, duquel de nouvelles familles descendaient à chaque gare samedi matin. 
REPORTAGE

Les vacances ont officiellement commencé pour tout le monde en même temps, et pour deux semaines, Covid-19 oblige. De quoi reposer les parents, après une semaine de bugs à répétition de l'école à distance… Mais le problème de la garde reste entier et beaucoup ont choisi de déposer leurs enfants chez des proches, l'un des motifs autorisant de se rendre à plus de 10 km de son domicile malgré le confinement. Dans le train allant de Paris à La Rochelle, samedi matin, Europe 1 a vu descendre de nouvelles familles à chaque gare. 

"Sans l'angoisse de devoir tout gérer en même temps"

Des parents souvent seuls, entourés d'enfants qui piétinent et bardés de valises : on reconnaît facilement ces petits convois pressés de rejoindre papy et mamie. "C'est la liberté", sourit, Stéphanie, qui fait l'aller-retour pour déposer ses trois filles avant de rentrer télétravailler. "Après une semaine comme celle là, on va pouvoir faire les choses en étant plus concentré et moins distrait par les enfants, sans l'angoisse de devoir tout gérer en même temps." Le répit ne durera toutefois que quelques jours : dès la semaine prochaine, il faudra à nouveau venir chercher les enfants et trouver une solution de garde.

Ceux qui le pouvaient ont évidemment posé des vacances. "On va pouvoir jouer dans un jardin, au ballon sur la plage et on pourra nager", s'enthousiasme ainsi la fille de Lucie, en route pour les plages de Royan avec sa maman, en congés. "On a des combinaisons en néoprène", précise la mère de famille, soulagée d'avoir pu partir malgré les restrictions. "C'est vrai qu'il y a eu pas mal de trains annulés, la SNCF fait un peu au jour le jour. On va être content d'arriver…." D'autant plus que la famille échappe à la pluie rochelaise : encore un changement et une heure de voiture, et ce sera le rivage et les embruns. Un bol d'air frais bien mérité.