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Lionel Gougelot // Crédit photo : PHILIPPE LOPEZ / AFP
Le département du Pas-de-Calais reste sous haute surveillance, alors que les cours d'eau en crue ne doivent pas entamer la décrue avant vendredi et qu'un nouvel épisode de pluie est en approche. Ces nouvelles précipitations mettent les nerfs des sinistrés à rude épreuve.

La décrue se fait attendre. Dans le Pas-de-Calais, les cours d'eau restent en crues, pour le plus grand désespoir des habitants. Le département, qui a reçu l'équivalent de trois mois de précipitations en une semaine, sera placé en vigilance rouge pluie et inondation à partir de 14 heures. De quoi ajouter encore un peu d'inquiétude dans les esprits des sinistrés, déjà rongés par l'angoisse de voir la réalité des dégâts, une fois l'eau redescendue.

"On va tout reconstruire et repartir de l'avant"

Évacué en urgence avec ses parents au moment de l'inondation, le petit Manzo, sept ans, a gravé dans sa mémoire les images de sa maison dévastée. "On avait de l'eau dans la maison. Elle passait à travers les murs et les frigos ont fini par tomber sur la porte, et la porte était cassée après", explique le jeune garçon au micro d'Europe 1. 

Sa maman, Mélodie, tente par la parole d'évacuer le traumatisme. "On lui dit la vérité. On lui dit que l'eau est montée, que notre maison n'est plus habitable. De toute façon, il l'a vu de lui-même. Mais par contre, ce qu'on lui dit, c'est qu'on va tout reconstruire et repartir de l'avant", souligne la sinistrée. 

Un soutien psychologique nécessaire

Pourtant, beaucoup de victimes, comme Stéphane, sont actuellement au bord de la dépression. "Je suis stressé à 100%. Je ne peux pas reprendre le boulot. Par crainte de rentrer au boulot, et puis, me mettre à pleurer. Ce n'est pas la peine, c'est invivable", explique-t-il. Autant d'habitants qui, selon Noëlle, infirmière dans le quartier, auront vraiment besoin d'un soutien.

"Il faudrait qu'il y ait une cellule psychologique pour aider les gens. Parce que bon, il y a des gens, c'est une vie qu'ils ont perdue, des souvenirs... Ils ont besoin de se libérer", estime la soignante. En attendant, les habitants scrutent le ciel et le niveau de la rivière. Des heures d'angoisse qui, elles aussi, entament le moral.