Cérémonies du 11-Novembre à Paris : la garde à vue des Femen prolongée

Trois Femen ont réussi à déjouer la sécurité dimanche sur les Champs-Elysées.
Trois Femen ont réussi à déjouer la sécurité dimanche sur les Champs-Elysées. © AFP
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avec AFP , modifié à
Les trois Femen qui ont fait irruption sur les Champs-Elysées au passage du convoi de Donald Trump lors des commémorations du 11-Novembre ont vu leur garde à vue prolongée lundi. 

La garde à vue des trois Femen interpellées dimanche alors qu'elles tentaient de faire irruption sur les Champs-Elysées au passage du convoi de Donald Trump, a été prolongée lundi, a appris l'AFP de source judiciaire. "Les investigations sont en cours, on déterminera dans quelles conditions elles ont pu se retrouver là (...) provenant d'une zone qui avait été contrôlée et où on ne peut pas détenir d'armes", a déclaré lundi Laurent Nuñez, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, en marge d'un déplacement.

Une Femen parmi les journalistes. Les trois militantes ont tenté dimanche de faire irruption sur les Champs-Elysées au passage du convoi du président américain et ont été immédiatement interpellées. Quelques heures plus tôt, l'une d'elles avait réussi à se mêler aux photographes accrédités pour la cérémonie de commémoration de l'armistice de la Première Guerre mondiale, près de l'Arc de Triomphe. Signalée aux forces de sécurité par les photographes intrigués par la présence de cette inconnue, elle a été sortie du groupe. "La jeune femme était accréditée" mais "comme tous les autres journalistes accrédités, elle a été fouillée" et son matériel passé au crible avant de pouvoir pénétrer dans la zone sécurisé, a-t-on souligné de source policière. Comme il s'est avéré qu'elle n'était pas journaliste, elle a été expulsée de la zone réservée aux journalistes. 

Enquête ouverte. De même, lorsque les militantes se sont trouvées dans le public au passage du président Trump, elles avaient été fouillées, comme le reste du public, et ne possédaient par conséquent aucune arme. Qualifiant cette irruption "sans arme et sans menace" d'"opération de communication visuelle", le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait estimé que "l'essentiel, c'est que la sécurité du cortège et du président des États-Unis n'a(ie) été en rien menacée". Une enquête judiciaire a été ouverte pour exhibition sexuelle, entrave à la circulation, usurpation de titre, usurpation d'identité et faux document.

Christophe Castaner minimise. Les militantes Femen qui ont déjoué la sécurité des commémorations du 11 novembre à Paris dimanche ne représentaient pas "une arme de destruction massive", a relativisé lundi à Madrid le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. "Le président des Etats-Unis, s'il s'est retourné dans sa voiture, a pu voir une femme avec les seins nus (...) ça n'est pas une arme de destruction massive, sauf peut-être pour Adam et Eve", a déclaré Christophe Castaner, lors d'une conférence de presse.