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Carole Ferry , modifié à
Depuis le 1er janvier, les boutiques de CBD n'ont plus le droit de vendre des fleurs de CBD. Un énorme manque à gagner pour ces boutiques qui ont prospéré à la faveur d'un vide juridique désormais clarifié par le gouvernement. Inquiets, les professionnels du secteur cherchent des alternatives pour combler la perte de chiffre d'affaires.

Vous avez peut-être vu s'ouvrir près de chez vous ces derniers mois une boutique de CBD. Depuis trois ans, ces enseignes qui proposent des produits dérivés du chanvre pullulent dans toute la France. Ces dernières vendent des produits qui contiennent du CBD, une molécule issue du cannabis, qui n'a pas les effets psychotropes du THC, une autre molécule naturellement présente dans le chanvre dont la consommation est interdite en France. En surfant sur un vide juridique, c'est une véritable économie légale qui s'est construite sur la vente de produits contenant du CBD, connu pour ses effets apaisants.

Mais depuis un peu plus d'un mois, la donne a changé. Le gouvernement a clarifié la loi et le secteur se sent aujourd'hui menacé. Comme il est impossible de distinguer les fleurs contenant du CBD et les fleurs contenant du THC, le gouvernement a décidé de simplifier la vie des forces de l'ordre et a interdit la vente de fleurs de CBD le 1er janvier. Seuls les produits dérivés, comme les huiles ou les infusions, restent autorisés à la vente.

Le secteur craint pour ses affaires

Problème : le gros du chiffre d'affaires des boutiques de CBD est assuré par la vente des fleurs de CBD. L'interdiction va, donc, peser lourd sur les affaires des boutiques. Un recours a été déposé devant le Conseil d'Etat qui doit rendre sa décision la semaine prochaine.

Cette décision est très attendue par les professionnels du secteur. "Pour notre commerce comme pour la majorité des boutiques, le CBD représente 50 à 70% de l'activité. C'est un trou au niveau du chiffre d'affaires qui est énorme. Potentiellement ce sont des emplois et des commerces qui sont menacés", explique Brice Masseix, gérant de plusieurs boutiques à Paris. En attendant la décision du Conseil d'Etat, ce gérant réfléchit à d'autres alternatives à la fleur de CBD, notamment les huiles sublinguales ainsi que les produits dérivés destinés aux animaux.