CARTE - Où vont être construites les nouvelles prisons françaises ?

Les lieux de construction des prochaines prisons françaises ont été arrêtés.
Les lieux de construction des prochaines prisons françaises ont été arrêtés. © AFP
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Margaux Lannuzel et Salomé Legrand , modifié à
Le ministre de la Justice a détaillé son plan de construction de nouvelles prisons, jeudi. Le but : désengorger les établissements surpeuplés. 

En octobre 2016, Manuel Valls annonçait la construction de 32 nouvelles maisons d'arrêt et d'un centre de détention, évoquant une situation "dramatique" due à la surpopulation carcérale : les maisons d'arrêt françaises disposent de 58.681 places pour 68.423 détenus, soit un taux de "suroccupation" de 140%. 

150 propositions de terrains. Quatre mois plus tard et après avoir reçu 150 propositions de terrains de la part des 40 départements sollicités, le ministère de la Justice a dévoilé une liste des lieux où seront construits ces nouveaux établissements. Europe1.fr vous propose de les découvrir sur cette carte : 

Aucun terrain en Île-de-France. La tâche du gouvernement n'a pas été facile et le choix de ces lieux a fait l'objet de longues négociations. Plutôt que Strasbourg, opposée au projet, le ministère a par exemple opté pour la ville de Colmar. À Lyon et Marseille, les projets ont été momentanément abandonnés, le temps de mener des consultations avec les élus locaux. Autre point noir : en Île-de-France, où les besoins sont très importants, aucun lieu n'a pu être arrêté faute de terrain convenable.  

Compétition en région. Certaines régions étaient en revanche très demandeuses, la construction d'une prison représentant un nombre conséquent d'emplois. L'annonce de jeudi a donc également fait des déçus : Vannes a par exemple été préférée à Lorient, Alès à Nîmes et Avignon à Carpentras. Plusieurs critères ont été pris en compte, comme le coût du terrain et la proximité avec les tribunaux, afin de maintenir des temps de transfert raisonnable pour les détenus. 

"Dans quatre ou cinq ans". Le projet, d'un coût total de 3 milliards d'euros, pourrait-il être menacé en cas d'alternance ? Interrogé par Europe 1, le ministre de la Justice est convaincu du contraire : "Je n'ai pas d'inquiétudes sur l'avenir de ces programmes. Comme ils sont basés sur le fait que les élus sont demandeurs, comme personne ne remet en cause l'intérêt de combattre l'indignité pour garantir la dignité en prison, comme les financements sont débloqués et continueront à l'être, j'ai toutes les raisons de penser que dans quatre ou cinq ans les établissements dont j'ai annoncé la localisation aujourd'hui seront construits", a assuré Jean-Jacques Urvoas.