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Nina Droff, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Les vacances de la Toussaint approchent et de nombreux vacanciers changent de programme en annulant leurs déplacement, faute de carburant. Une mauvaise nouvelle qui inquiète les professionnels du tourisme. Selon un cabinet spécialisé, on compte déjà entre 25 et 30% de réservations en moins que lors d'une année normale.

Face aux pénuries de carburants qui touchent la France entière, certains vacanciers font le choix d’annuler leurs vacances de la Toussaint, inquiets de ne pas réussir à atteindre leur destination en voiture. C'est pourquoi l'hôtellerie-restauration subit déjà les effets de la pénurie. Dans l'établissement hôtelier de Karine, situé à Villers-sur-Mer dans le Calvados, un village de la côte normande accessible seulement en voiture et où Europe 1 s'est rendue, les clients commencent déjà à se désister.

"Chaque jour, on perd 20 couverts et on a de annulations de chambre. Ça représente une baisse d’activité de 20%", déplore-t-elle, "ça nous plombe, ça tombe très mal."

Les réservations de dernières minutes découragées

Le manque de carburant décourage aussi les réservations de dernières minutes, qui sont habituellement très nombreuses sur les vacances de la Toussaint, selon Didier Arino, du cabinet spécialisé dans le tourisme Protourisme. "D’habitude, beaucoup de gens se décident à aller voir de la famille ou aller dans leur résidence secondaire à la Toussaint", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Là, les gens sont obligés d’attendre pour se décider. On a déjà 25-30% de réservations en moins que lors d’une année normale", avance-t-il.

Une double peine pour les professionnels du tourisme

Cette baisse de l’activité est un coup dur pour le monde du tourisme, alors que d’habitude, ces vacances permettent de faire beaucoup de bénéfices, depuis quelques années. "Les professionnels s’étaient adaptés pour répondre à la forte demande et prolonger la saison. Cette baisse de fréquentation avec les prix de l’énergie qui augmentent, c’est vraiment la double peine", s’inquiète Didier Arino.

Il espère que la situation va se débloquer dans la semaine à venir, le dernier délai pour sauver les vacances.