L'intersyndicale annonce deux nouvelles journées de mobilisation. 1:29
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Romain Bitot avec AFP , modifié à
Après un mouvement d'ampleur ce mardi 7 mars, l'intersyndicale annonce deux nouvelles journées de mobilisation, dont une ce samedi 11 mars. Les leaders des huit principaux syndicats demandent également à être reçus "en urgence" par Emmanuel Macron pour que le président "retire sa réforme" des retraites.

L'intersyndicale a demandé mardi, au soir de la sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, à être "reçue en urgence" par Emmanuel Macron "pour qu'il retire sa réforme" des retraites et a annoncé deux nouvelles journées de mobilisation samedi et la semaine prochaine. "Le silence du président de la République constitue un grave problème démocratique", a dénoncé dans un communiqué l'intersyndicale qui appelle à la mobilisation le 11 mars et, la semaine prochaine, le jour de la commission mixte paritaire, lorsque sénateurs et députés se réuniront pour tenter de trouver un accord sur la réforme des retraites. Cette CMP devrait avoir lieu le mercredi 15 mars, selon des sources parlementaires.

L'intersyndical se félicite d'une "journée historique"

Dans son communiqué, lu par Patricia Drevon (FO) lors d'une conférence de presse au siège de Force ouvrière, l'intersyndicale s'est félicitée d'une "journée historique" qui a réuni "plus de trois millions" de personnes qui "se sont mobilisés par la grève et/ou la manifestation". "À ce jour, ces mobilisations énormes conduites par une intersyndicale unie n'ont reçu aucune réponse de la part du gouvernement. Cela ne peut plus durer", a-t-elle dénoncé.

Les syndicats ont rappelé leur soutien aux mobilisations prévues le 8 mars pour la journée internationale des droits des femmes et à l'appel spécifique des organisations de jeunesse le 9. "Il faut (que le président de la République) prenne la décision d'annoncer sur le parvis de l'Elysée 'je retire cette réforme, je remets tout le monde autour de la table'", a lancé Catherine Perret, secrétaire confédérale CGT.

"La balle est dans le camp du président de la République (...) c'est important que le gouvernement prenne conscience du risque démocratique auquel il s'expose s'il reste totalement sourd à une expression massive du monde du travail", a de son côté expliqué Marylise Léon, numéro 2 de la CFDT.

Pas d'appel à l'échelle nationale interprofessionnelle à la grève reconductible

Interrogée sur la poursuite de la grève dans plusieurs secteurs, Marylise Léon a souligné qu'il n'y avait pas d'appel à l'échelle nationale interprofessionnelle à la grève reconductible. En revanche "on soutient" les secteurs qui se sont engagés dans ce type de mobilisation, a-t-elle dit, citant les cheminots où la CFDT est impliquée dans l'intersyndicale qui a appelé à la grève reconductible.

"L'idée c'est qu'on reste dans des décisions secteur par secteur, pour savoir quels sont les meilleurs modes de mobilisation", a-t-elle affirmé. "On a souhaité avoir un mouvement progressif qui monte petit à petit, il n'y a pas de volonté de bloquer les Français, mais de bloquer la réforme", a-t-elle souligné.