À Levallois-Perret, le refoidissement des bâtiments passe par les sous-sols. (illustration) 1:46
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Margaux Fodéré / Crédit photo : LAURE BOYER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Les vagues de chaleur, à l'image de celle que connaît actuellement la France, pourraient se multiplier dans les prochaines années. Se pose ainsi la question du refroidissement de nos villes, où les températures caniculaires sont parfois difficiles à supporter. À Levallois-Perret, près de Paris, cela passe par les sous-sols.

De grandes façades blanches et quelques voitures garées dans la rue. Rien de plus banal pour un quartier résidentiel… à un détail près. À quelques mètres de profondeur, sous l'un de ces immeubles situés à Levallois-Perret dans les Hauts-de-Seine, se cache la centrale de refroidissement du quartier. Car les vagues de chaleurs, comme celle que traverse actuellement la France, pourraient se multiplier dans les années à venir et engendrer un triplement de la demande de froid d'ici à 2050.

Aujourd'hui, les climatiseurs extérieurs font office de solution privilégiée bien que peu optimale. C'est pourquoi, dans cette commune toute proche de Paris, un système de refroidissement souterrain a été développé par Engie, délégataire de service public dans la ville. "On se trouve au niveau -2 de la centrale Eiffel qui accueille les groupes frigorifiques. C'est le cœur de cette installation", indique Djamal Touati, responsable des réseaux de froid urbains chez Engie Solutions. 

Une réduction par deux des émissions de CO2 

Ces énormes blocs permettent de refroidir la chaleur prélevée dans les bâtiments avant de la redistribuer dans le réseau souterrain via des pompes. Un système qui réduit par deux les émissions de CO2 et qui se veut bien plus discret que des climatiseurs installés en extérieur.

"À la demande des riverains, il était devenu de plus en plus compliqué pour eux de supporter les nuisances sonores créées par tous les groupes froids qui, à l'époque, étaient en toiture", précise Sophie Deschiens, adjointe au maire de Levallois-Perret. Mais cette solution a tout de même un coût et représente plusieurs millions d'euros d'investissement pour Engie. Et son action se limite aux bâtiments situés à proximité de la centrale. "On essaie de se limiter à 1,5, voire 2km de distance", indique Djamal Touati. 

Aujourd’hui, le système dessert 400.000 m² de bureaux et équipements publics, mais pourrait aussi, à terme, équiper des bâtiments résidentiels de la ville.