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Chloé Lagadou (envoyée spéciale à La Haye-Saint-Sylvestre), édité par Solène Leroux
La canicule touche aussi les bêtes ! Ainsi, dans la ferme de Nathalie et Christophe, il a fallu trouver des solutions pour protéger les 98 vaches du troupeau, pour qui la "température de confort" se situe entre dix et 15 degrés". Europe 1 s'est rendue à La Haye-Saint-Sylvestre, en Normandie.

Si les humains subissent la canicule, les animaux aussi. En Normandie, dans la ferme de Nathalie et Christophe, il a fallu trouver des solutions pour protéger les 98 vaches du troupeau. Les rayons du soleil écrasent le toit de la grande étable en bois, située à La Haye-Saint-Sylvestre. Les vaches laitières de Christophe et Nathalie sont toutes entassées dans la zone la plus fraîche du bâtiment. L'éleveur, lui, s'inquiète des fortes chaleurs.

Une "capacité pulmonaire moindre"

"Une vache, sa température de confort, doit se situer entre dix et 15 degrés. Alors, quand on voit clair, il fait 36 à l'ombre, il faut imaginer l'écart", démontre Christophe au micro d'Europe 1. Impossible donc de laisser les vaches sortir la journée en période de canicule.

Ces animaux souffrent particulièrement des fortes températures. "Elles ont beaucoup moins de lait et puis même 'pulmonairement', c'est plus compliqué", explique Nathalie. "Ce n'est pas un cheval, ça a une capacité pulmonaire moindre et donc c'est beaucoup, beaucoup plus sensible à la chaleur. Ça a beaucoup plus de mal à respirer et il faut que ça reste à rien faire le plus possible."

Des équipements spécifiques

Alors, pour préserver ces bêtes de la chaleur, le couple d'éleveurs s'est équipé en conséquence. "Dans le bâtiment de logement, il y a un ventilateur. Ce sont des grandes pales à l'horizontale, elles prennent l'air en haut et le poussent vers le bas pour l'envoyer sur le dos des animaux", détaille Christophe.

"Quand elles passent à la traite, on met les brumisateurs, comme ça elles sont déjà mouillées. Elles ont le dos tout trempé", renchérit Nathalie. D'ailleurs, "elles ont du mal à sortir de la salle de traite parce qu'elles se disent : 'Super, on a les brumisateurs, on sort plus", s'amuse l'éleveuse.

C'est grâce à ces installations que Christophe et Nathalie réussissent pour l'instant à maintenir leur production de lait.