Campement de migrants à Paris : le gouvernement renvoie la balle à la mairie

"Il y a 1.500 personnes dont une bonne partie demande à être pris en charge" près de la porte de la Villette, affirme la mairie de Paris.
"Il y a 1.500 personnes dont une bonne partie demande à être pris en charge" près de la porte de la Villette, affirme la mairie de Paris. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La mairie a répondu en s'interrogeant sur le sens de "l'évacuation" évoquée plus tôt par Christophe Castaner à propos des migrants installés près de la porte de la Villette.

Le gouvernement a renvoyé jeudi la balle dans le camp de la mairie de Paris à propos de la gestion d'un imposant campement insalubre de migrants installé près de la porte de la Villette, dans le nord de la capitale.

Le gouvernement pourrait aider la mairie à "évacuer". "Si la mairie de Paris souhaite l'évacuation, elle peut parfaitement le demander au juge et si le juge le décide, le gouvernement mettra en oeuvre les moyens à sa disposition pour exécuter cette décision de justice", a affirmé le secrétaire d'Etat en charge des Relations avec le Parlement, Christophe Castaner, lors des questions au gouvernement au Sénat.

La mairie s'interroge sur une décision de justice. "Si le ministre parle d'évacuation dans le sens 'dispersion', alors on cherche à comprendre ce que cela veut dire sur le plan opérationnel et juridique. Il y a 1.500 personnes dont une bonne partie demande à être pris en charge, comment cela pourrait-il avoir lieu", a réagi la Ville de Paris dans un communiqué. "Il y a eu 28 opérations de mise à l'abri menées entre juin 2015 et octobre 2016 et c'est bien la première fois que l'État demande une décision de justice", a-t-on également souligné de même source, relevant que "le campement Villette ne fait l'objet d'aucune proposition de mise à l'abri depuis des semaines, d'où son ampleur".

Hidalgo promet de se rendre sur place chaque vendredi. La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a récemment appelé l'État à mettre à l'abri les migrants installés sur des campements "indignes" de la capitale, promettant de se rendre chaque vendredi porte de la Villette pour garder "visible" une situation "inacceptable". "Il faut éviter toute naïveté (...)", a estimé Christophe Castaner. "Ce campement se compose de personnes qui refusent les mises à l'abri parce qu'elles veulent se soustraire à l'examen des situations administratives", a complété le secrétaire d'État.