À trois semaines de Noël, c'est le début du rush des cadeaux dans les magasins mais aussi sur Internet. Selon la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance), 7 Français sur 10 achèteront leurs cadeaux en ligne et 150 millions de colis vont traverser la France di'ici le 25 décembre. Forcément, ceux qui déposent vos achats chez vous ou dans votre boîte aux lettres sont sur le pied de guerre.
Non-paiement des heures supplémentaires. Pour la plupart, les colis ne seront pas déposés chez vous par les grands noms du secteur comme Chronopost, Colis Privé ou encore Mondial Relay, mais par des sous traitants payés à l'unité qui doivent livrer le maximum de paquets pour faire du chiffre. Cela a des conséquences pour les salariés : non-paiement des heures supplémentaires, multiplication des accidents du travail selon les syndicats… Le leader du marché du colis, La Poste, entreprise publique, admet aussi y avoir recours.
"On va éviter les pauses pour manger". "On sort du camion en courant. On va aussi éviter les pauses pour manger. Je sais que ce n'est pas normal, mais moi ça fait quatre ans que je fait ce travail, j'ai pris l'habitude de toutes ces choses-là", reconnaît Vincent, livreur dans l'Est pour 1.400 euros par mois et parfois 250 colis à livrer dans la journée.
"Impossible de tout vérifier", dit la Poste. La Poste reconnaît des problèmes ponctuels. Mais avec 1.500 prestataires, "impossible de vérifier tous les matins si les entreprises sont irréprochables", se défend-elle auprès d'Europe 1. Les syndicats, eux, réclament plus de contrôles. Une nécessité alors que le nombre d'achats en ligne devrait doubler d'ici 2025.