Brune Poirson assure que la fermeture des centrales à charbon est "toujours d'actualité"

Brune Poirson a également souligné que le report de la présentation en Conseil des ministres de la loi sur l'énergie était motivé par la volonté "qu'elle soit la plus ambitieuse possible".
Brune Poirson a également souligné que le report de la présentation en Conseil des ministres de la loi sur l'énergie était motivé par la volonté "qu'elle soit la plus ambitieuse possible". © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
La secrétaire d'Etat à la Transition écologique et solidaire a rappelé que la fermeture des centrales à charbon était "un engagement du président de la République".

La secrétaire d'Etat à la Transition écologique et solidaire Brune Poirson a assuré lundi que la fermeture des quatre centrales à charbon françaises d'ici la fin du quinquennat était "toujours d'actualité". Brune Poirson a également affirmé que l'objectif de la France était d'atteindre "la neutralité carbone d'ici 2050", c'est-à-dire d'être à l'équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre et les absorptions.

"On y travaille de façon intense." Interrogée sur France Info sur la fermeture des centrales à charbon, elle a indiqué que "c'est bien sûr toujours d'actualité", rappelant que c'était "un engagement du président de la République". "On y travaille d'ailleurs de façon intense parce que ce n'est pas facile", a-t-elle dit, en notant que ces centrales fournissent de l'électricité à un million de personnes.

Brune Poirson a souligné que le report de la présentation en Conseil des ministres de la loi sur l'énergie était motivé par la volonté "qu'elle soit la plus ambitieuse possible". Mais le calendrier du passage du texte devant l'Assemblée nationale n'est pas reporté, et reste prévu "d'ici à l'été", a-t-elle ajouté.

La neutralité carbone en 2050, un objectif "très ambitieux". "Nous voulons atteindre la neutralité carbone d'ici 2050", a déclaré la secrétaire d'Etat, jugeant cet objectif "très ambitieux". "Ça suppose un certain nombre de choses et notamment (...) une réduction de notre consommation d'énergie de 20% d'ici 2030" et de "moins 40%, aussi d'ici 2030, d'émissions de CO2".

En matière d'énergie nucléaire, "l'objectif est d'ici 2035 de fermer 14 réacteurs nucléaires" dont "deux en 2020 à Fessenheim", a rappelé Brune Poirson, qui a souhaité que l'EPR de Flamanville puisse ouvrir "le plus rapidement possible". La France veut parallèlement "développer de façon massive les énergies renouvelables", a-t-elle ajouté.

"Multiplier par 5 la vente de voiture électriques d'ici 2022." Interrogée sur la possibilité d'attribuer la vignette CritAir 1 à des véhicules diesel récents, elle a jugé que "pour le moment, les vignettes telles qu'elles sont sont satisfaisantes". La secrétaire d'Etat a évoqué un signal "qui pourrait être perçu comme contradictoire" avec la volonté de sortir du diesel. Elle a plaidé pour "multiplier par 5 la vente de voitures électriques d'ici 2022" et "continuer à être sur cette dynamique de prime à la conversion et de sortie progressive du diesel".

Quant à la taxation des émissions de C02 des transports, Brune Poirson a estimé que "mettre un prix sur la pollution (...) ça fonctionne, ça permet de changer les comportements". "Le secteur aérien contribue aussi à financer, ou en tout cas à tempérer la pollution qu'il émet. Il faut aller encore plus loin. Je pense qu'il faut un prix sur la pollution dans le transport aérien qui aille encore plus loin", a-t-elle dit.