Bac : nos conseils pour commencer (ou pas) à préparer l’oral de rattrapage

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Les épreuves du bac à peine conclues, certains lycéens qui pensent être passés à côté de certaines épreuves doivent déjà se tourner vers les oraux de rattrapage. Après une pause, mais sans trop tarder.
LA FRANCE BOUGE

Le bac n’est pas fini pour tout le monde. Chaque année, près de 20% des candidats au diplôme remettent ça à l’occasion du rattrapage. Ceux qui ont entre 8 et 10 de moyenne le 6 juillet, jour des résultats, auront l’occasion de rattraper leur retard pour et de tenter d’atteindre la moyenne. Ils devront choisir deux matières, pour lesquelles ils seront soumis à un oral, d’une vingtaine de minutes environ. Ce sera du 9 au 11 juillet prochain. Faut-il, pour ceux qui pressentent qu’ils seront dans cette charrette, se lancer maintenant ? Comment choisir ses matières et comment préparer l’oral ? Europe vous glisse quelques conseils.

Une pause s’impose

Les candidats au bac sortent (pour les plus consciencieux d’entre eux), de plusieurs semaines de révisions, suivies d’une semaine d’épreuves qui avait toutes les allures d’un marathon. Alors même pour ceux qui sont persuadés d’être au rattrapage, le mot d’ordre est désormais de ses reposer.  "Il faut se laisser au moins 2-3 jours. Le rattrapage n’a lieu que du 9 au 11 juillet. Et cette année, la grande nouveauté, c’est qu’il y a un week-end entre les résultats et le rattrapage. Ça laisse quand même un peu de temps", explique à Europe 1 Erwin Canard, journaliste à L’Etudiant, en charge des lycées et du bac.

Cela dit, mieux vaut ne pas attendre le dernier moment. "Un week-end, c’est trop court. Du coup ça génère du stress, et ça peut rendre les révisions pas franchement optimales", explique le journaliste. Le mieux est donc de débuter les révisions le plus tôt possible après s’être reposé. Mais sans forcément s’imposer le même rythme que pour les épreuves écrites.  "Plus on révise, mieux c’est. Mais il faut aussi éviter une sorte d’overdose de révisions qui peut être contre-productive", assure Erwin Canard. "Il faut clairement se concentrer sur les points essentiels du programme, afin de connaître toutes les bases, mais aussi la méthode. C’est une épreuve courte, avec 20 minutes de préparation et 15-20 minutes d’oral. Il ne faut donc pas se préparer à une grande dissertation comme à l’écrit", poursuit le journaliste.

Réviser, même pour rien

Et pour ceux qui sont moins sûrs d’avoir échoué mais qui ont quelques doutes, comment gérer cette position bien inconfortable ? "Comme pour les autres, il faut bien se reposer, mais en ne s’écartant pas trop du bac et des révisions", poursuit le journaliste. Et commencer ensuite les révisions, quitte à travailler pour rien ? "Il vaut mieux se préparer pour rien et s’apercevoir qu’on a décroché le bac que de réviser au dernier moment", répond Erwin Canard. "Ça laisse au moins une semaine pour préparer les oraux. Le jeu en vaut la chandelle. Et puis cette semaine de travail sera vite oubliée si elle n’a servi à rien, car les élèves qui seront dans ce cas se tourneront très vite vers les vacances", sourit-il.

Le choix des matières

Au rattrapage, le principe est simple : le candidat choisit deux manières à repasser, et à la fin, c’est la meilleure note, entre celle de l’écrit et celle de l’oral, qui est prise en compte. Le choix des matières est donc primordial et répond à plusieurs critères. Le coefficient d’abord. En cas de mauvaise note dans une matière à fort coefficient, il y aura plus de points potentiels à rattraper. Mais en cas de note moyenne, alors, peut-être, un autre choix s’impose.

De manière générale, il faut prendre des matières où le candidat est passé à côté. Et choisir, si possible, le plus tôt possible, avant de connaître ses notes. "C’est évidemment toujours mieux de s’y prendre en amont", confirme Erwin Canard. "Dans l’ensemble, de toute façon, les candidats savent où ils ont échoué. D’autant qu’ils ont pu consulter les corrigés pour vérifier s’ils étaient dans le vrai ou pas."

Et l’oral ?

Qui dit rattrapage dit oral, un exercice pas forcément simple à aborder. "L’oral peut être à double tranchant, certains seront beaucoup plus  l’aise que d’autres", confirme Erwin Canard. "En plus, le candidat se prépare son oral pendant qu’un autre est en train de passer, ça peut être déstabilisant." La solution ? S’appuyer sur le professeur qu’on a en face de soi. "Au moment de l’oral, il faut être bien présenté, être poli. Ensuite, le mieux est d’éviter au maximum d’avoir les yeux rivés sur son brouillon et regarder son interlocuteur dans les yeux. Mais il ne faut pas oublier que l’examinateur est là pour aider, pas pour ‘saquer’ le candidat ou le déstabiliser. Il faut le voir comme un coéquipier, qui va vous aider à avoir le bac."