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Louise Sallé / Crédits photo : Sylvain THOMAS / AFP
La nomination de Gabriel Attal comme Premier ministre laisse pour le moment une chaise vide au ministère de l'Éducation. Le jeune homme de 34 ans a lancé de nombreux chantiers face à la baisse du niveau des élèves et face au harcèlement dans les écoles. Le corps enseignant attend désormais une action rapide, malgré le changement de ministre.

Après la nomination de Gabriel Attal à Matignon, qui prendra le relais au ministère de l'Éducation ? La question est entière alors que le jeune chef du gouvernement a assuré "emmener les causes de l'école" avec lui. Il faut dire qu'en cinq mois à la tête du ministère, il a lancé de nombreux chantiers, notamment sur la lutte contre le harcèlement scolaire, les groupes de niveau en maths et en français, le retour du redoublement ou encore, l'expérimentation de l'uniforme. 

Une nouvelle dimension à la question de l'éducation nationale ?

Tous ces chantiers attendent une mise en œuvre rapide. Mais voir Gabriel Attal s'éloigner à Matignon n'est pas un mauvais signal : "Sur les sujets comme la radicalisation, le suivi des élèves les plus en difficultés, notre système éducatif doit se concevoir au-delà du seul fonctionnement du ministère de l'Éducation nationale", estime au micro d'Europe 1, Guillaume Prevost, délégué général du think tank Vers le haut. 

"On peut espérer que, en tant que Premier ministre, porteur de l'interministérielle, Gabriel Attal aura à cœur de donner son ampleur, justement interministérielle, à la politique éducative de notre pays", ajoute-t-il. 

Le sujet brûlant des groupes de niveau

Un dossier cependant nécessite une attention urgente : les groupes de niveau à mettre en place dès septembre. "Il s'est engagé sur des groupes de niveau d'élèves faibles à 15 maximum. C'est un bouleversement en sixième et en cinquième. Et au-delà de l'emploi du temps, c'est d'abord l'estimation de notre capacité à faire ou à ne pas faire ce qui nous est demandé", souligne Bruno Bobkiewicz, proviseur à Paris et secrétaire général du syndicat SNDPEN.

Face à ces effectifs réduits, il faut en effet plus de personnel. L'ex-ministre avait d'ailleurs prévu en janvier de revoir la formation des profs pour répondre à la pénurie d'enseignants, l'autre sujet crucial sur la table rue de Grenelle.