Le procureur de Paris, François Molins, a espéré vendredi que l'éventuelle capture de djihadistes en zone irako-syrienne, puisse éclairer certaines zones d'ombre demeurant dans l'enquête sur les attentats du 13 novembre 2015.
Mieux comprendre ce qu'il s'est passé. "Il y a toujours des zones d'ombre dans les dossiers. On peut toujours espérer que l'arrestation de certaines personnes, si elles acceptent de coopérer et de parler, puisse apporter des éléments positifs et des clés de lecture supplémentaires pour comprendre tout ce qu'il s'est passé", a déclaré sur FranceInfo François Molins, à la tête du parquet antiterroriste.
Selon lui, ces témoignages pourraient notamment être utiles pour "éclairer soit le rôle de certains qu'on cherche et qu'on continue à chercher aujourd'hui, soit l'organisation de cette association terroriste et toutes les activités criminelles qui ont été les siennes".
Une enquête tentaculaire. Les attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés, ont été revendiqués par l'organisation État islamique (EI). Une quinzaine de suspects sont mis en examen ou visés par un mandat d'arrêt dans cette enquête tentaculaire.
De très fortes connexions avec d'autres attentats. "On a vraiment été confronté dans ce dossier à une cellule terroriste d'une ampleur inédite, avec des investigations qui ont révélé de très fortes connexions entre les attentats (...) du 13 novembre mais aussi d'autres attentats en France et en Belgique", a dit François Molins.
Certains noms, comme celui du belgo-marocain Abdelhamid Abaaoud, donneur d'ordre présumé de l'attaque déjouée dans le train Thalys Amsterdam-Paris en août 2015 et cerveau des attentats du 13 novembre 2015, apparaissent en effet dans plusieurs dossiers.
Clore l'enquête au printemps 2019. Lors d'une rencontre avec les parties civiles en octobre, les juges d'instruction ont dit espérer clore leur enquête au printemps 2019.