Conflans : un parent et l'assaillant avaient échangé des messages, voire "plusieurs appels"

Samuel Paty a été assassiné vendredi près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine
Samuel Paty a été assassiné vendredi près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine © Bertrand GUAY / AFP
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Europe1.fr et Gwladys Laffitte avec AFP , modifié à
Les rapports du tueur avec un parent d'élève sont au centre de l'enquête sur l'assassinat de Samuel Paty, le professeur tué vendredi près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine.

Le père d'élève qui avait appelé à une mobilisation sur les réseaux sociaux contre Samuel Paty, le professeur assassiné vendredi près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), a échangé des messages par téléphone avec l'assaillant dans les jours qui ont précédé l'attaque, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.

Les enquêteurs ont trouvé des traces de contacts entre les téléphones du père de famille et celui du terroriste. Selon nos informations, des messages écrits ont même été échangés pendant plusieurs jours. Il y aurait aussi eu "plusieurs appels", selon une source proche de l'enquête. Les enquêteurs cherchent à savoir si le terroriste lui a fait part de son projet. Et si oui, pourquoi il n'a pas prévenu la police.

Le père de la collégienne avait donné son numéro de téléphone sur Facebook dans un message accompagnant une vidéo diffusée le 8 octobre, dans laquelle il appelait à la mobilisation contre Samuel Paty après un cours sur les caricatures de Mahomet auquel, disait-il, avait assisté sa fille.

16 gardes à vue, dont cinq collégiens 

Cette dernière, scolarisée en 4e, faisait bien partie d'une classe à laquelle Samuel Paty a dispensé un cours sur la liberté d'expression, le 6 octobre, mais elle était absente ce jour-là, selon une source proche du dossier. Il avait diffusé le 12 octobre sur Youtube une nouvelle vidéo prenant pour cible l'enseignant, où on l'apercevait en compagnie du militant islamiste Abdelhakim Sefrioui.

Les deux hommes étaient en garde à vue mardi après-midi dans cette enquête antiterroriste, avec 14 autres personnes dont cinq collégiens.