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Maximilien Carlier, édité par Philippe Folgado / Crédits photo : SAMUEL ARANDA / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP , modifié à
L'attaque au couteau d'Arras perpétré par un jeune homme de 20 ans, fiché S, a fait un mort et trois blessés. Pendant l'attaque, plusieurs personnes ont vu l'assaillant pénétrer dans l'école pour commettre un acte dont il n'a toujours pas révélé les raisons. Au micro d'Europe 1, Enzo, jeune surveillant de 19 ans, raconte ce qu'il s'est passé à l'intérieur de l'établissement.

Enzo Simeone a tout vu, tout entendu. Il était là quand Mohammed Mogouchkov a pénétré avec un couteau dans le lycée Gambetta d'Arras et lorsqu'il s'est attaqué au personnel éducatif de l'établissement : "À 11 heures, j'ai une collègue qui m'interpelle et qui me dit de faire évacuer tous les élèves, qu'on est en alerte intrusion". 

"Il avait juste envie de tuer des gens"

"À ce moment-là, je ne cherche pas vraiment à comprendre, ma priorité ce sont les élèves". C'est à ce moment qu'il voit son collègue, le professeur d'EPS qui est blessé : "Je vois mon collègue qui est en sang, c'est là que je réalise qui s'est passé quelque chose de grave". C'est en prêtant plus attention à ce qu'il se passe autour de lui qu'il voit le jeune Russe de 20 ans : "C'est là que je vois l'assaillant à quelques mètres de moi. On voyait très bien qu'il avait juste envie de tuer des gens". 

Pour Enzo, la véritable cible de l'assaillant n'était ni le professeur d'EPS, ni Dominique Bernard, le professeur de lettres. "Les cibles principales étaient le directeur et derrière, il cherchait tous les professeurs d'histoire. Il l'a clairement fait comprendre, il a demandé à nos agents si justement, ils étaient des professeurs d'histoire". D'après le jeune homme de 19 ans, si la réponse des agents avait été positive, d'autres blessés seraient à recenser. 

"J'ai vu ma vie défiler devant mes yeux. J'ai certainement pas envie de mourir à 19 ans. La seule chose qu'on a réussi à se dire pour se consoler, c'est qu'au moins les élèves n'ont rien, mais à quel prix", témoigne Enzo au micro d'Europe 1.