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Alain Acco , modifié à
La clé a été découverte parmi divers ordinateurs et supports informatiques saisis en perquisition.

Ils ont trouvé la mort la semaine dernière, tués à coups de couteau par un de leur collègues de la préfecture de police de Paris : Aurélia, Anthony, Brice et Damien seront honorés ce matin, en présence d'Emmanuel Macron qui prendra la parole. Les enquêteurs, eux, continuent leur travail. En perquisition, ils ont saisi de nombreux ordinateurs et supports informatiques qui sont toujours en cours d'examen. Ils ont notamment trouvé une clé USB dont le contenu inquiète beaucoup les policiers.

Selon nos informations, cette clé USB a été trouvée sur le lieu de travail du tueur, dans son bureau de la préfecture de police. En l'examinant attentivement, les experts informatiques de la PJ parisienne ont découvert que plusieurs fichiers avaient été volontairement effacés. Deux types de fichiers, qu'ils ont réussi à restaurer.

Il y avait d'une part des vidéos de propagande de l'Etat islamique, et notamment des scènes de décapitation. Mais il y avait aussi, et c'est encore plus inquiétant, une sorte de trombinoscope avec les noms et les données personnelles de plusieurs dizaines de policiers de la Direction du Renseignement.

Les enquêteurs redoutent que les ordinateurs soient piégés et s'autodétruisent.

Les enquêteurs s'interrogent : à quoi et à qui étaient destinés ces fichiers ? Simples sauvegardes de travail, pendant une maintenance ? Pas impossible... Mais on ne peut évidemment pas exclure que Mickael Harpon ait copié ce trombinoscope pour le rapporter chez lui ou le donner à quelqu'un.

On en saura sans doute davantage quand tous les ordinateurs et supports informatiques saisis à son domicile auront été examinés. Ce n'est pas pour tout de suite car les experts de la DGSI avancent avec précaution : ils redoutent que les ordinateurs soient piégés et s'autodétruisent.