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Invité sur Europe 1, Frédéric Péchenard, ancien directeur général de la police nationale et actuel vice-président LR de la région Île-de-France, réagit aux dernières révélations dans l'enquête sur l'attaque à la préfecture de police de Paris.
INTERVIEW

Quatre jours après l'attaque à la préfecture de police de Paris qui a fait quatre morts, les enquêteurs ont retrouvé chez l’assaillant une clé USB dans laquelle on retrouve des vidéos de propagande du groupe État islamique mais aussi les coordonnées de dizaines de ses collègues, révèle Le Parisien.

"C’est le scénario le plus noir qui pouvait arriver, une catastrophe", s'alarme au micro d'Europe 1 Frédéric Péchenard, ancien directeur général de la police nationale entre 2007 et 2012 et actuel vice-président LR de la région Île-de-France. Il rappelle que, via cette clé, le groupe État islamique pourrait potentiellement avoir accès aux "cibles sur qui travaillent la DGSI, les identités et les adresses des collègues qui luttent aujourd’hui contre le terrorisme islamique".

Entendu sur europe1 :
On s'en prend ici aux policiers non pas à cause de ce qu'ils sont en train de faire mais pour ce qu'ils sont

"Les policiers savent qu'ils font un métier dangereux, ils acceptent l'idée d'être blessés ou tués dans le cadre de leurs fonctions, mais pas chez eux, pas à la préfecture de police. On s'en prend ici aux policiers non pas à cause de ce qu'ils sont en train de faire mais pour ce qu'ils sont, et c'est une vraie douleur."

Choqué, Frédéric Péchenard fait part son incompréhension. "J'ai été 30 ans commissaire de police : je ne comprends pas qu’en 2015, quand vous êtes dans un service de renseignement qui lutte contre terrorisme islamique, et qu'au milieu d’eux, il y en a un qui dit 'C’est bien fait pour eux’ en direction de Charlie Hebdo, il ne se passe rien."