L'imam Hassan Iquioussen a été arrêté en Belgique, près de Mons. (Illustration) 1:16
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Thibaud Hue, édité par Laura Laplaud , modifié à
Recherché depuis un mois, l'imam Hassan Iquioussen a été arrêté en Belgique, près de Mons, une ville située à 20 kilomètres de la frontière française, vendredi après-midi. Mis en cause en France pour des propos jugés contraires aux valeurs de la République et sous le coup d'un arrêté d'expulsion, que va-t-il se passer maintenant ?

C'est la fin de la cavale. Vendredi, en début d'après-midi, l'imam Hassan Iquioussen recherché partout en Europe a été arrêté par les forces de l'ordre en Belgique, à Mons, une ville située à 20 kilomètres de la frontière française. Arrêté chez une de ses connaissances, grâce au travail de la police judiciaire française et de leurs homologues belges, il n'a pas opposé de résistance. Hassan Iquioussen était sous le coup d'un mandat d'arrêt européen lancé par la France, pour "soustraction à l'exécution d'une décision d'éloignement".

Le prédicateur, fiché S, mis en cause en France pour des propos jugés contraires aux valeurs de la République, est sous le coup d'un arrêté d'expulsion signé par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Il avait pris la fuite le 28 août pour éviter son expulsion validée par le Conseil d'État. Finalement, la traque aura duré un mois.

La justice belge doit remettre l'imam à la France

Mais maintenant, que va-t-il se passer ? D'abord, il va falloir attendre que la justice belge remette Hassan Iquioussen à la France. Selon Georges Fenech, ancien magistrat, "il y a un délai de dix jours pour le transférer. Mais s'il ne consent pas à sa remise, s'il conteste cette décision du mandat, la chambre d'instruction doit examiner le dossier et ça prendra une vingtaine de jours et probablement un mois."

Une fois que ce sera fait, il sera placé dans un centre de rétention administratif, pour une durée de 90 jours maximum, jusqu'à son expulsion effective sur décision du Maroc, "à condition d'obtenir le laissez-passer consulaire", précise Georges Fenech.

Il sera ensuite jugé pour s'être soustrait à la justice française

Pendant ce délai, il pourra être jugé pour s'être soustrait à la justice française, parce qu'en prenant la fuite, cet imam de 58 ans a commis un délit.

Mais ce que souhaite avant tout le gouvernement c'est l'expulser, le plus rapidement possible. Il est sous le coup d'une OQTF, une obligation de quitter le territoire français. Mais pour le moment, c'est impossible. Fin août, le Maroc a refusé de l'accueillir. Selon les informations d'Europe 1, des négociations sont en cours avec Rabat.