Arrestation de Boualem Sansal : un mois après, à Paris, ses soutiens poursuivent leur mobilisation
Près d'un mois après l'interpellation de l'écrivain Boualem Sansal à Alger, le comité de soutien au franco-algérien a organisé une soirée ce lundi soir à Paris. Objectif : dénoncer la politique du gouvernement algérien et appeler à la libération du septuagénaire.
Un mois après l’arrestation de Boualem Sansal, les soutiens de l’écrivain franco-algérien se mobilisent. Une soirée de soutien a été organisée ce lundi soir au théâtre libre, à Paris, par le comité de soutien au journaliste, pour réclamer la libération du septuagénaire, arrêté depuis la mi-novembre à la descente de son avion en Algérie.
Sur le fond de scène, des photos du visage de Boualem Sansal défilent. Lunettes fines et longs cheveux gris ramassés en arrière devant une salle comble. Son avocat, François Zimeray, alerte sur l'état de santé de l'écrivain.
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"Nous perdons nos libertés"
"Il est atteint d'une infection qui appelle un traitement lourd dont je ne suis pas sûr qu'il puisse lui être donné dans le cadre pénitencier de l'hôpital Mustapha d'Alger. Et cette raison elle-même d'ailleurs, elle rend totalement absurde cette accusation d'atteinte à la sûreté de l'État", insiste-t-il au micro d'Europe 1.
"Nous perdons nos libertés", insiste sous les projecteurs Kamel Daoud de prix Goncourt 2024. Lui aussi franco-algérien, lui aussi poursuivi par la justice de son pays d'origine. "Être libre est difficile, je l'ignorais", lance-t-il lors de sa prise de parole face aux spectateurs.
Une mobilisation qui doit se poursuivre
"C'est une chose cruelle, mais nécessaire", poursuit l'ami de Boualem Sansal, sous les applaudissements de proches de l'écrivain et d'anonymes comme Bruno, un consultant de 58 ans. "Chacun à sa façon a exprimé le fait que la liberté ne s'enferme pas. On n'enferme pas les écrivains", assure-t-il. "La mobilisation publique doit se poursuivre", conclut un ancien ambassadeur, qui répète que l'Algérie déteste être montrée du doigt.