Après les boutiques de luxe et les musées, les cliniques également dans le viseur du crime organisé
Depuis le début de l'année, de nombreuses sondes analysant l'organisme, coûtant environ 30.000 euros l'unité, ont été dérobées dans le milieu médical par un individu, qui a depuis été interpellé. Preuve que les hôpitaux sont désormais également dans le viseur du crime organisé.
Après les boutiques de luxe, les musées, ce sont désormais les hôpitaux qui se retrouvent dans le viseur du crime organisé. Un phénomène tout nouveau, alors que le secteur médical était jusqu’ici complètement tranquille, et qui attire aujourd’hui des réseaux structurés.
A Thiais, Villeneuve-Saint-Georges ou encore Rueil-Malmaison, plusieurs cliniques ont été ciblées en Ile-de-France entre février et juin dernier. Montant du butin : un million deux cent mille euros. Et après des mois d’enquête, selon les informations d'Europe 1, un suspect vient d’être arrêté.
Pas à son coup d'essai
Pour voler du matériel, ce dernier se faisait tout simplement embaucher comme brancardier. Rien d’anormal donc, du moins rien qui puisse mettre la puce à l’oreille. Mais une fois le service fermé, le week-end, et le personnel en repos, c’est là que le voleur opérait. Il revenait discrètement dans la clinique, avec une cible : des endoscopes, des sondes qui analysent l’organisme. Un juteux butin, puisqu’un appareil coûte environ 30.000 euros pièce.
Au total, 33 endoscopes ont été dérobés en moins de cinq mois avant que le suspect soit arrêté en octobre, après avoir passé plusieurs semaines caché au Maroc. L'homme n’en est pas à son coup d’essai, puisqu'il avait déjà été condamné en 2022 pour le même genre de vol à la clinique d’Évry-Courcouronnes. 12 endoscopes et 2 échographes avaient disparu.
Lui est en détention provisoire mais impossible pour le moment pour les enquêteurs de mettre la main sur le matériel, très probablement écoulé à l’étranger, via le marché noir.