Pierre Joxe sera au au tribunal de Paris ce matin pour affronter Alexandre Besson (photo d'archives). 1:21
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Marion Dubreuil, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
La jeune femme, plus connue sous le nom de plume d'Ariane Fornia, est l'une des premières à avoir pris la parole en France au début du mouvement #MeToo. Elle est poursuivie pour diffamation suite à une plainte de l'ancien ministre de l'Intérieur. 

Elle avait été l'une des premières prendre la parole en France, au début du mouvement #MeToo. Alexandra Besson sera au tribunal de Paris, lundi matin, tout comme Pierre Joxe, qui l'accuse de diffamation. L'ancien ministre de l'Intérieur, sous le coup d'une autre enquête pour agression sexuelle depuis la semaine dernière, entend laver sa réputation. 

Une agression présumée commise à l'opéra 

Quelques jours après la chute du producteur Harvey Weinstein, en octobre 2017, la jeune femme avait posté un billet sur son blog, accusant l'ex-ministre de François Mitterrand d'une agression sexuelle commise alors qu'elle avait 20 ans. Les faits sont prescrits, et Alexandra Besson ne nomme d'abord pas son agresseur présumé. Mais très vite, elle confirme l'identité de Pierre Joxe. 

Tout l'enjeu de l'audience, qui se déroulera devant une chambre civile spécialisée dans le droit de la presse, va donc être de déterminer si Alexandra Besson est de bonne foi. A-t-elle des éléments pour prouver qu'elle a bien subi les assauts répétés de Pierre Joxe, en mars 2010, alors qu'il était son voisin d'accoudoir à l'opéra ? 

Eric Besson cité comme témoin 

L'avocat de Pierre Joxe, Me Dupeux, entend s'appuyer sur les contradictions de la jeune femme, qui se trompe notamment sur l'opéra de Wagner. Il devrait aussi pointer les conséquences pour son client, dont le nom est désormais associé sur internet aux soupçons d'agressions sexuelles, presque davantage qu'à ses anciennes fonctions au gouvernement.

La défense va, elle, faire citer Eric Besson comme témoin. Ancien ministre lui aussi, c'est le père d'Alexandra Besson. Et il dit avoir recueilli les confidences de sa fille le soir de l'agression présumée. À l'époque, Il l'avait incité à déposer plainte. Elle avait refusé par peur de ne pas être entendue... Et aborde ce procès révulsée d'être poursuivie, alors qu'elle se dit victime, indique son conseil.