Procès Fiona : "Moi, je peux me regarder dans la glace", dit Cécile Bourgeon

Le procès de l'affaire Fiona se poursuit devant les assises du Puy-en-Velay. (Photo d'archives).
Le procès de l'affaire Fiona se poursuit devant les assises du Puy-en-Velay. (Photo d'archives). © Thierry Zoccolan / AFP
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Salomé Legrand , modifié à
Le procès de la mort de la fillette, dont le corps n'a jamais été retrouvé, se poursuit devant la cour d'assises du Puy-en-Velay, jeudi. 

"On a des déclarations contradictoires et on s'attend à d'autres versions dans les jours qui viennent", pronostiquait mercredi soir Me Rodolphe Costantino, avocat des parties civiles au procès en appel de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf. Comme en première instance, la mère et le beau-père de Fiona, morte à l'âge de 5 ans et dont le corps n'a jamais été retrouvé, restent avares en explications et livrent des versions changeantes face à la cour d'assises depuis lundi. 

"Tu veux jouer ? on va jouer, d'accord". La quatrième journée du procès a été consacrée à l'audition de nombreux témoins, dont des employés de l'école où était scolarisée la fillette. Jeudi matin, une institutrice entendue par la cour a décrit une fillette "pétillante", avec un "fort caractère". Des auxiliaires de vie scolaire se sont elles souvenues de l'air fatigué de l'enfant, quelques jours avant sa mort.

L'après-midi a été le théâtre d'échanges tendus entre Cécile Bourgeon et son ex-compagnon, confrontés aux témoignages d'anciennes connaissances ou amis. "On est responsables de sa mort, c'est sûr, on n'a pas su la protéger mais on n'est pas des criminels", a notamment lancé Berkane Makhlouf, provoquant la colère de la mère de Fiona. "Tu dis ça mais c'est toi qui m'accable ! Tu veux jouer, on va jouer, d'accord. Tu peux te regarder dans la glace ? Moi, je peux me regarder dans la glace", a-t-elle répondu. Un échange qui a fait dire à Me Fribourg, avocat du père de la fillette, que la fin du "pacte" qui semble lier les deux accusés semblait proche… 

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