Abus sexuels dans le patinage : enquête ouverte pour viols et agressions sexuelles sur mineurs

La justice a ouvert une enquête préliminaire pour viols et agressions sexuelles sur mineurs.
La justice a ouvert une enquête préliminaire pour viols et agressions sexuelles sur mineurs. © Christophe SIMON / AFP
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avec AFP , modifié à
Une enquête a été ouverte pour viols et agressions sexuelles sur mineurs après les récentes accusations qui ont secoué le milieu du patinage.

La justice française a ouvert mardi une enquête préliminaire pour viols et agressions sexuelles sur mineurs par personne ayant autorité sur la victime, notamment au préjudice de l'ancienne championne de patinage Sarah Abitbol. Dans un livre témoignage paru la semaine dernière (Un si long silence, Plon), Sarah Abitbol, dix fois championne de France de patinage artistique en couple, multimédaillée européenne et mondiale en couple, accuse son ancien entraîneur Gilles Beyer de l'avoir violée et agressée sexuellement plusieurs fois entre 1990 à 1992, une période couverte par la prescription. Elle était âgée de 15 à 17 ans.

Deux enquêtes au début des années 2000

Dans un communiqué, le procureur Rémy Heitz a précisé que les investigations, confiées à la brigade des mineurs, "s'attacheront à identifier toutes autres victimes ayant pu subir, dans le contexte décrit, des infractions de même nature", au-delà des faits évoqués dans cet ouvrage. Vendredi, Gilles Beyer, 62 ans, a reconnu, dans une déclaration écrite à l'AFP, "des relations intimes" et "inappropriées" avec Sarah Abitbol, lui présentant des "excuses".

L'ancienne championne a aussitôt refusé ces excuses et déclaré sur le site internet de l'hebdomadaire L'Obs qu'elle attendait une deuxième étape, "celle qui mettra en lumière la responsabilité de tous ceux qui ont couvert, dans le club (les Français volants, NDLR) et à la fédération". Au début des années 2000, sur la base d'un signalement de parents, Gilles Beyer avait fait l'objet d'une enquête judiciaire qui n'a pas abouti, puis d'une enquête administrative, qui a conduit le ministère des Sports à mettre fin à ses fonctions de cadre d'Etat, le 31 mars 2001.